le Mercredi 24 avril 2024
par Kaylie Murangwa

Les lumières scintillantes, les espaces publics arborés de sapins, les décors et les chansons de Noël, le magasinage… Ce sont les indices que ce moment de l’année est proche. Le 25 décembre est le jour où les familles se réunissent et où l’on s’échange des cadeaux.

Avant l’âge de huit ans, les festivités de Noël commençaient quelques semaines plus tôt. À l’école, on faisait des répétitions de chants pour le concert de Noël tant attendu. On était aussi avides de voir le spectacle de la Nativité. Je me rappelle un certain Noël, il y avait un vrai bébé dans la crèche – ce bébé est devenu célèbre, car il a causé de l’agitation – et tous les élèves voulaient confirmer que ce n’était pas un jouet!

Hors de l’école, j’attendais avec impatience les visites du père Noël.

Après tout, ne me suis-je pas bien comportée?

Quelques semaines précédant ce moment, j’avais convaincu papa de m’accompagner à la poste pour déposer ma lettre au père Noël.

Adresse : Père Noël

Pôle Nord

H0H 0H0

Canada

La préposée m’a aidée à la trouver. Papa semblait surpris que l’adresse soit tellement précise, mais la dame l’a rassuré. Quelques jours avant Noël, ma petite sœur m’attendait avec de bonnes nouvelles. «Papa Noël nous a répondu!»

Il ne restait plus qu’à attendre de voir la promesse se réaliser. Il allait, en traineau, déposer ses cadeaux chez nous.

Les rumeurs à l’école disaient que les seules preuves de son passage étaient qu’il mangerait des biscuits et boirait une tasse de lait. Alors, on a déposé un verre de lait et un biscuit sur la table à manger. Le lendemain, les cadeaux étaient sous le sapin! Et pour le lait et les biscuits… disparus!

À l’âge de douze ans, je m’en doutais, je ne croyais plus au père Noël, mais c’est un mythe que je voulais garder et le père Noël n’a pas pu me prouver le contraire : les cadeaux allaient apparaitre à nouveau sous le sapin.

Je me suis quand même bien comporté, n’est-ce pas?

Passer du temps avec ma famille est également devenu important. Tout au long de l’année, la veille de Noël, lorsque la famille venait partager un festin me manquait. On y avait des conversations divertissantes qui me faisaient mal au ventre. Les films, la construction d’une maison en pain d’épice et les bonbons que nous mangions jusqu’à nous sentir malades me manquaient aussi.

«On y avait des conversations divertissantes qui me faisaient mal au ventre.» Kaylie

Pourtant, à cause de la pandémie, tout cela ne pouvait plus avoir lieu. On a partagé le repas de Noël différemment, virtuellement. Il a fallu manger à table devant un ordinateur, sur Zoom, avec ma famille. Cette expérience particulière m’a permis d’être plus reconnaissante de pouvoir célébrer le temps des Fêtes chaque année.

Malgré cela, nos parents ne voulaient pas que l’on perde le sens religieux de cette fête qui célèbre la naissance de Jésus Christ, il y a plus de 2000 ans. On allait à l’église où on écoutait des chants et des récits de la Nativité. On admirait les décors, les ornements et les expositions de crèches qui réchauffaient le cœur dans ces moments de froidure.

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Maintenant que je suis ce que ma mère appelle «une grande fille digne de ce nom», ma présence est requise à la cuisine. Que c’est du travail! Cependant, j’ai appris à faire de bons petits plats dont les invités se régalent dont, entre autres, le igitoki à la sauce d’arachide.

Le 25 décembre : une autre perspective

Si vous pensez que mon Noël est intéressant, vous n’avez pas entendu parler de celui de Angie, une amie à moi. Chez elle, le temps des Fêtes est très festif. La tradition veut que ses oncles et sa grande famille viennent au réveillon de Noël pour y passer la nuit jusqu’au lendemain.

Crédit : James Wheeler - Unsplash.com

Crédit : James Wheeler – Unsplash.com

Ils chantent, en karaoké, des chansons espagnoles. Carlos Vives est son chanteur favori. Ils aiment aussi danser, ils mettent l’ambiance sur des airs de salsa et de bachata. J’ai bien pensé introduire la danse dans ma famille à Noël, mais je pense qu’il faudra du temps pour qu’elle s’y adapte.

Je pensais que le 25 décembre serait pareil pour tout le monde…

Bien que certains ne puissent imaginer cette période de l’année sans les festivités, le festin et le sapin, chez Sara, il ne se passe rien. Elle «ne fête pas Noël» à cause de sa religion, c’est pour elle «une journée normale, rien de spécial». Elle profite tout de même de ce jour de congé.

«Une journée normale, rien de spécial.» Sara

C’est en réfléchissant à toutes mes traditions, à la magie du temps des Fêtes, que je commence à me demander si cet esprit des fêtes s’estompera avec l’âge. Le Petit Prince a dit que «toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants. Mais peu d’entre elles s’en souviennent».

C’est vrai que les adultes sont vraiment occupés, mais les traditions sont marquées à la pierre blanche dans un coin de notre esprit et nous ne pouvons les ignorer. Ces moments de l’enfance sont inoubliables, ils nous interpellent sans cesse pour que nous puissions les garder en vie.

Gardons l’esprit de Noël en profitant de nos traditions.

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J’aime bien les statistiques; c’est une déformation professionnelle d’ancien analyste et chercheur. Les données de Statistique Canada ont longtemps constitué un outil de travail essentiel.

Je me suis penché dernièrement sur les données publiées le 17 août dernier concernant les langues d’usage au pays – un déluge de chiffres déconcertants qui mettent en relief le glissement du poids démographique des francophones depuis 2016.

J’arrive à une série de constats :

  1. Le déclin du français est strictement relatif et largement attribuable à l’immigration; il est aussi relativement faible d’année en année – et en principe facilement renversable.
  2. Il y a un manque persistant d’immigrants francophones – malgré l’existence d’un énorme bassin de recrutement international.
  3. L’usage du français au Canada est sous-estimé de façon systématique – et le recul exagéré – par la présentation des données; les indicateurs mis en relief par Statistique Canada excluent un nombre important de francophones.
  4. L’ampleur du recul entre 2016 et 2021 paraît anormale et la pandémie de COVID-19 ne peut l’expliquer qu’en partie. Certains experts mettent en doute la consistance et la continuité des données linguistiques.

Le premier constat : un déclin relatif dû à l’immigration

Soulignons d’abord que le déclin du poids démographique des francophones est réel et qu’il est inquiétant, d’autant plus qu’il dure depuis des décennies et semble s’accentuer depuis 2016. En même temps, ce déclin est strictement relatif et plutôt modeste d’année en année – du moins dans l’ensemble. Il y a des cas exceptionnels dont je discuterai plus tard. Autrement, le nombre de francophones au pays ne cesse d’augmenter, quels que soient les critères employés.

Le critère de base est toujours la connaissance du français; c’est le critère dont dépendent toutes les autres. Il constitue d’ailleurs la définition internationale du francophone – une personne qui s’exprime en français, quelle que soit sa langue maternelle ou sa langue d’usage à la maison. C’est la mesure par excellence du pouvoir d’attraction de la langue française et de son épanouissement comme langue véhiculaire à travers le monde, y compris au Canada.

Il y a des puristes qui passent à côté de l’importance cruciale des personnes qui parlent le français comme langue seconde. Leur apport est essentiel. En effet, l’apprentissage d’une langue seconde exige un investissement considérable en temps et en énergie. Inévitablement l’apprenant forme un certain attachement à cette langue durement apprise et à la culture qu’elle véhicule; la force de son attachement peut varier, mais à tout le moins, il a intérêt à protéger son investissement. Que les puristes en prennent note!

«Il y a des puristes qui passent à côté de l’importance cruciale des personnes qui parlent le français comme langue seconde.»

Il est alors essentiel de suivre l’évolution des personnes qui s’expriment en français, peu importe leur langue maternelle.

Entre 2011 et 2021, le nombre de locuteurs de français au Canada a augmenté de 9 960 585 à 10 669 575, pour un taux de croissance tout à fait respectable de 7,1%.

Le hic, c’est que la population totale du pays s’est accrue de 10,6% au cours de cette même décennie. Il en résulte nécessairement une baisse de la proportion de locuteurs de français. En 2011, les personnes parlant français comptaient pour 30,1% de la population du Canada; ce pourcentage a glissé à 29,1% en 2021.

La cause principale est bien en évidence. Statistique Canada pointe depuis longtemps que l’immigration est le moteur principal de la croissance démographique au Canada.

Entre 2016 et 2021, le taux de croissance a atteint 5,2% au Canada – de loin le plus élevé des pays du G7 – et il est attribuable à 80 % à l’immigration. L’accroissement naturel (les naissances moins les décès) étant au plus bas niveau jamais enregistré, le gouvernement fédéral a cru bon de hausser les cibles d’immigration. Alors que le nombre d’arrivées annuelles se chiffrait dans les 200 000 jusqu’à récemment, il a dépassé les 400 000 en 2021, et l’on vise maintenant dans les 500 000. C’est plus de 1% de la population totale qui est ajouté annuellement par le biais de l’immigration.

Or, relativement peu de ces immigrants connaissent le français en arrivant au Canada et relativement peu l’apprennent par la suite. Dans ces conditions-là, le déclin du français est une simple question de mathématiques.

Mais si l’immigration est la cause primordiale du recul du français, elle est aussi l’élément clé d’une solution. Et comme le déclin est très faible d’année en année, il est en principe facile à renverser!

«Mais si l’immigration est la cause primordiale du recul du français, elle est aussi l’élément clé d’une solution.»

Ce qui nous amène à mon deuxième constat : la pénurie artificielle d’immigrants francophones. Je l’aborderai dans mon prochain volet (à paraître le 12 janvier prochain dans le journal Le Franco).

Robert McDonald se vante surtout d’être fils de cultivateur de l’Est ontarien et père de trois enfants. Il a fait ses études en géographie à l’Université Carleton et en aménagement du territoire à l’Université de l’Alberta. Par la suite, il a travaillé plutôt dans les domaines de l’éducation et de l’information – comme enseignant en Afrique francophone, comme chargé de cours et recherchiste au Collège Saint-Jean (aujourd’hui le Campus Saint-Jean), comme journaliste à Radio-Canada en Alberta et, finalement, comme analyste bilingue auprès du ministère des Affaires municipales de l’Ontario. Il vit tranquillement sa retraite en banlieue de Montréal.
Nos pages sont les vôtres. Le Franco permet à ses lecteurs de prendre la parole pour exprimer leurs opinions. Mary Bartram, directrice des politiques à la Commission de la santé mentale du Canada, et Kathleen Leslie, professeure adjointe à l’Université Athabasca, nous partage les difficultés liées aux ressources humaines en santé mentale et en traitement de la toxicomanie.

Selon les données les plus récentes publiées par la Commission de la santé mentale du Canada et le Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et la toxicomanie, plus d’une personne sur trois au Canada connaîtrait de graves problèmes de santé mentale et une sur quatre, des problèmes de toxicomanie. Ce sont là des chiffres ahurissants.

Les répercussions de la pandémie sur la santé mentale et l’usage de psychotropes au sein de la population se révèlent aussi complexes que persistantes. La main-d’œuvre active dans ce secteur est le pilier d’une action cruciale, mais la crise des ressources humaines que connaît le réseau de la santé risque de les reléguer dans l’ombre.

L’adoption d’une réglementation en cette matière offrirait un moyen de garantir un accès équitable aux soins et de planifier des ressources humaines indispensables. Le gouvernement fédéral a un rôle essentiel à jouer pour faciliter cette démarche de concert avec les provinces et les territoires – et créer un nouveau registre national des effectifs en santé qui pourrait s’avérer utile à l’ensemble du secteur.

À l’heure actuelle, dans certaines régions du pays, c’est un peu le Far West pour ce qui touche les services d’aide en santé mentale et en traitement de la toxicomanie.

«C’est un peu le Far West pour ce qui touche les services d’aide en santé mentale et en traitement de la toxicomanie.»

Si vous consultez une psychologue ou un thérapeute agréé en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario ou à l’Île-du-Prince-Édouard, vous saurez quel genre de service vous obtiendrez, qui vous le fournira et quels titres de compétences cette personne possède. Et il est probable que les soins seront remboursés par votre province ou couverts en partie par votre programme d’avantages sociaux au travail, si vous avez la chance d’en avoir un.

Ailleurs au Canada, bon nombre de provinces et de territoires tardent encore à réglementer la pratique de la psychothérapie. Ce qui signifie qu’on ne sait pas dans quoi on s’engage au juste.

Certes, l’agrément volontaire et les cadres de compétences des associations provinciales offrent certaines protections, mais les services dispensés par leurs membres ne sont pas forcément admissibles à un remboursement par les régimes publics ou privés. Par ailleurs, du point de vue de la planification des ressources humaines, cette situation complique le calcul des effectifs que représentent ces prestataires de soins.

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Ainsi, notre paysage réglementaire fragmenté en matière de prestation de services en santé mentale et en traitement de la toxicomanie compromet l’accès équitable aux soins et nuit à notre capacité de procéder à la planification des effectifs.

Mené par l’Université Athabasca en collaboration avec l’Université d’Ottawa et la Commission de la santé mentale du Canada, notre projet de recherche visait à cerner à la fois les facteurs qui entravent la réforme de la réglementation et ceux qui la favorisent.

Au Nouveau-Brunswick, par exemple, les choses ont évolué grâce à une approche unique en son genre. Depuis 1950, la réglementation encadrant chaque nouvelle profession de la santé fait l’objet d’un projet de loi privé plutôt que de suivre le processus législatif public complexe observé dans d’autres provinces.

En Alberta, une loi visant à encadrer la prestation des soins en santé mentale et en toxicomanie est bloquée depuis 2018 en raison des préoccupations soulevées concernant ses répercussions sur les intervenants en toxicomanie et les praticiens autochtones, dont la formation et les compétences s’appuient souvent en bonne partie sur l’expérience vécue et le savoir culturel.

«En Alberta, une loi visant à encadrer la prestation des soins en santé mentale et en toxicomanie est bloquée depuis 2018.»

Les mêmes inquiétudes se sont fait entendre dans les secteurs de l’entraide entre pairs et de la dépendance, lesquels se sont dotés de cadres rigoureux en matière de compétences et d’agrément, mais se méfient de ceux qui placent la formation professionnelle de niveau universitaire au-dessus de toute autre forme de connaissances acquises par la pratique.

En 2021, nous avons organisé une séance de discussion virtuelle sur les politiques avec différents groupes de prestataires de soins, des intervenants de première ligne et des décisionnaires de toutes les régions du pays. Une soixantaine de personnes ont défini un certain nombre de grandes priorités exigeant une attention immédiate étant donné l’urgence de la situation.

Parmi leurs recommandations figurent une meilleure collecte de données sur les effectifs du secteur de la santé mentale et de la toxicomanie, ainsi qu’une planification coordonnée des ressources humaines qui inclurait des programmes d’avantages sociaux fondés sur l’emploi et des services financés par l’État. Les personnes présentes ont également insisté sur la nécessité d’améliorer les compétences culturelles et de prôner une réglementation qui reconnaîtrait la valeur de l’expérience acquise et du savoir culturel.

Alors, où réside la solution?

Il est urgent de réformer la réglementation sur deux aspects. Dans un premier temps, la psychothérapie et le counseling doivent être encadrés partout au pays, dès que possible.

Dans un deuxième temps, les décisionnaires doivent prêter l’oreille à tous les groupes de prestataires dans l’optique d’élaborer, en matière de réglementation et d’agrément, une approche souple et moderne convenant à l’ensemble des effectifs.

Un cadre réglementaire moderne sera l’atout qui permettra au fédéral de respecter sa promesse d’établir des normes en matière de soins de santé mentale et de traitement de la toxicomanie et de garantir à tous et à toutes un accès équitable à des services de grande qualité.

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Chaque province et territoire pourrait conserver l’approche qui est la sienne en matière de réglementation de la main-d’œuvre. Néanmoins, l’occasion s’offre aussi au gouvernement fédéral de piloter une action moins fragmentée en intégrant un cadre réglementaire souple et moderne à un nouveau registre national sur les effectifs en matière de santé. Ce dernier permettrait une planification rigoureuse des ressources humaines de manière à pouvoir répondre adéquatement aux besoins de la population dans l’avenir.

Renforcer la capacité des effectifs dans les secteurs de la santé mentale et de la toxicomanie passe prioritairement par la réglementation. Viendra ensuite la nécessité de mettre au point pour le Canada une stratégie globale s’appliquant aux ressources humaines en santé.

Collaboration spéciale – Alberta Health Services – Conseil scolaire Centre-Nord – Andrea Petryk, M.Sc., O.T. – Coordonnatrice du Projet Espoir

Cette année, le Projet ESPOIR, un programme de promotion de la santé mentale financé par Alberta Health Services, veut mieux rejoindre les familles francophones ou francophiles du centre-nord de l’Alberta pour les aider à voir à leur bien-être mental, émotionnel et social.

Les familles sont invitées à se réunir pour mieux se connaitre et s’amuser dans une atmosphère accueillante, informelle et sans jugement. Chaque mois, la Soirée des familles prend place dans une école du Conseil scolaire Centre-Nord avec une thématique particulière.

(De gauche à droite) Sonia Longpré, intervenante jeunesse, et Andrea Petryk, coordonnatrice du Projet ESPOIR. Crédit : Andrea Petryk

(De gauche à droite) Sonia Longpré, intervenante jeunesse, et Andrea Petryk, coordonnatrice du Projet ESPOIR. Crédit : Andrea Petryk

Le temps de détente et de connexion avant le repas. (De gauche à droite) Charlotte Deffo (intervenante jeunesse), Micheline Charrois (parent), Nathalie Viens (directrice de l’école Gabrielle-Roy) et Sonia Longpré (intervenante jeunesse). Crédit : Andrea Petryk

Le temps de détente et de connexion avant le repas. (De gauche à droite) Charlotte Deffo (intervenante jeunesse), Micheline Charrois (parent), Nathalie Viens (directrice de l’école Gabrielle-Roy) et Sonia Longpré (intervenante jeunesse). Crédit : Andrea Petryk

Ainsi, le 2 novembre dernier, ce sont les relations saines qui ont été explorées avec les familles à l’école Gabrielle-Roy, à Edmonton. En octobre, à l’école La Mission, à Saint-Albert, l’atelier a abordé les thèmes des médias sociaux et du bien-être.

Le 9 décembre prochain, les familles en apprendront davantage sur la non-violence lors d’un atelier offert à l’école La Prairie, à Red Deer, alors qu’une autre soirée est prévue à l’école Boréale, à Fort McMurray.

Prêt pour la connexion en ligne avec les familles qui n’ont pas pu se déplacer. Crédit : Andrea Petryk

Prêt pour la connexion en ligne avec les familles qui n’ont pas pu se déplacer. Crédit : Andrea Petryk

Les soirées ont lieu de 18h30 à 20h et incluent un repas-partage, une présentation pour les adultes et des activités pour les enfants. Les présentations seront offertes en version hybride, ce qui permet aux familles de choisir d’y assister en personne ou en virtuel (Google Meet).

Si vous êtes en crise ou quelqu’un d’autre, n’attendez pas!

Appelez immédiatement le 911 ou un des numéros suivants pour recevoir des services confidentiels en Alberta:

AHS 24/7 Mental Health Helpline
1 877 303-2642
Jeunesse, J’écoute
1 800 668-6868
Texto 696969
jeunessejecoute.ca
Tel-Jeunes
1 800 263-2266
teljeunes.com

Le 5 novembre dernier, Francophonie Albertaine Plurielle (FRAP) a organisé la Journée d’accueil des nouveaux arrivants (JANA) à La Cité francophone. Elle y a accueilli, cette année, près de 200 nouveaux arrivants francophones et francophiles.

Cet événement s’est déroulé en présence des partenaires locaux comme le Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN), l’Association canadienne-française de l’Alberta (ACFA), Accès Emploi, la Coalition des femmes de l’Alberta, l’Alliance Jeunesse-Famille de l’Alberta Society (AJFAS), L’UniThéâtre, le journal Le Franco, Action for Healthy Communities, l’Institut Guy-Lacombe de la famille (IGLF), la Fédération des ainés franco-albertains (FAFA), l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA), la Fédération du sport francophone de l’Alberta (FSFA), le Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA) et le Centre de bien-être et de prévention pour Afro-Canadiens de l’Alberta (CBEP).

Nous remercions également les communautés camerounaises, haïtiennes et ivoiriennes pour leur présence effective.

Cette journée a regroupé des moments de célébration, de partage, d’information et d’échange.

Alphonse Ndem Ahola, directeur de la FRAP, souhaite la bienvenue aux nouveaux arrivants. Crédit : Courtoisie

Alphonse Ndem Ahola, directeur de la FRAP, souhaite la bienvenue aux nouveaux arrivants. Crédit : Courtoisie

Elle a été amorcée par le mot de bienvenue du directeur général de la FRAP, Alphonse Ndem Ahola, qui a accueilli les nouveaux arrivants et a souligné l’importance de travailler main dans la main avec la FRAP et tous les organismes partenaires pour une intégration réussie à Edmonton.

Puis a suivi l’atelier Comment bien s’habiller en hiver qui a outillé chaque nouvel arrivant avec des astuces pour bien se couvrir et passer un hiver serein.

L’événement a été marqué également par plusieurs témoignages de familles et la présentation des partenaires locaux et des organismes communautaires qui contribuent à faciliter l’intégration des nouveaux arrivants à Edmonton.

La soirée a été clôturée par des prestations musicales (Jean Claude et les rachetés, la chorale de la FRAP), une collation et du réseautage, autour desquels les participants ont pu se divertir, échanger et en apprendre plus sur la communauté.

Nous rappelons que la FRAP a pour mission de faciliter l’inclusion et la représentativité dans tous les secteurs d’activité au sein de la francophonie albertaine et de la société canadienne et de rapprocher les diverses communautés.

Le 27 octobre dernier, Francophonie Albertaine Plurielle (FRAP) a organisé au Red Deer Museum & Art Gallery le lancement officiel de son bureau et de ses activités, soit l’accueil, l’établissement, l’intégration, les services d’établissement dans les écoles ainsi que l’employabilité des jeunes.

Toute l’équipe de la FRAP pose devant le musée de Red Deer. Crédit : Courtoisie

Toute l’équipe de la FRAP pose devant le musée de Red Deer. Crédit : Courtoisie

Cet événement s’est déroulé autour d’un 5 à 7 en présence du maire de la ville, Ken Johnson, et de trois conseillers municipaux, des partenaires de la FRAP (PIA et ACFA régionale), de la représentante du député fédéral Earl Dreeshen, du directeur de l’école La Prairie (CSCN), Jean Doyon, des partenaires locaux du programme d’employabilité comme Ross Contracting et MCG Careers, des employés des bureaux de la FRAP à Edmonton et Red Deer ainsi que quelques familles francophones de la région.

Nous rappelons que la FRAP a pour mission de faciliter l’inclusion et la représentativité dans tous les secteurs d’activité au sein de la francophonie albertaine et de la société canadienne ainsi que de rapprocher les diverses communautés. Les services offerts à Red Deer s’inscrivent dans ce cadre en aidant les francophones et francophiles à s’établir dans leur nouvelle communauté.

La soirée du 27 octobre a été agréablement riche en échange, en partage et en collaboration. Elle a été amorcée par le mot de bienvenue du directeur général de la FRAP, Alphonse Ndem Ahola, qui a souligné l’importance de la présence de la FRAP à Red Deer pour offrir des services d’accueil, d’établissement et d’intégration aux membres de la communauté francophone de cette ville.

S’en est suivi l’intervention du maire Ken Johnson et de la représentante du député fédéral Earl Dreeshen qui ont notamment souligné l’importance de la présence d’un organisme comme la FRAP à Red Deer afin de renforcer les capacités d’accueil pour les nouvelles familles.

L’événement a été marqué également par plusieurs témoignages de familles et de partenaires locaux.

La soirée s’est clôturée par une collation, du réseautage et la visite du musée au cours de laquelle chaque participant a pu échanger et en apprendre plus sur la communauté.

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Laurie Trottier
IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

La consultation a pris fin le 4 octobre dernier. Le gouvernement du Yukon avait lancé le 17 août cette consultation publique au sujet des cibles à mettre en place dans l’industrie minière pour limiter le nombre de GES relâchés dans l’atmosphère. Le gouvernement souhaite remplir son engagement ambitieux d’atteindre des émissions de carbone nulles d’ici 2050 au territoire, y compris dans le secteur minier.

En deux mois, seulement dix commentaires et suggestions par écrit ont été colligés. Un seul membre du public s’est prononcé, les neuf autres commentaires ayant été rédigés par des organisations et groupes avec qui le gouvernement du Yukon s’est engagé à collaborer.

«Le gouvernement du Yukon a rencontré douze organisations, dont des compagnies minières, des associations minières, des gouvernements autochtones et des groupes environnementaux. Une autre rencontre est prévue», affirme John Thompson, agent de communication au ministère de l’Énergie, des Mines et des Ressources.

Des cibles d’intensité à définir

Pour satisfaire ses ambitions environnementales, le gouvernement yukonnais a choisi de développer des cibles d’intensité afin d’inciter le secteur minier à baisser ses émissions. « Contrairement à la cible absolue de réduction des émissions de GES, la cible d’intensité fixe un niveau d’émissions de GES par unité de matière produite ou par unité de volume d’activité », peut-on lire dans le document de travail de la consultation publique.

Pour John Streicker, ministre de l’Énergie, des Mines et des Ressources, c’est la façon de faire qui permet le mieux de prendre en compte la particularité du secteur minier : «Parfois, certaines années, il y a très peu d’exploitation minière, et d’autres, beaucoup. Les cibles d’intensité permettent de se baser sur le volume d’activité exact», explique-t-il.

«Parfois, certaines années, il y a très peu d’exploitation minière, et d’autres, beaucoup. Les cibles d’intensité permettent de se baser sur le volume d’activité exact.» John Streicker

Du côté de la Société de conservation du Yukon (SCY), ce n’est pas le même son de cloche. Pour Marie Hammje, directrice des communications de l’organisme, des plafonds absolus auraient permis de réduire davantage les émissions. «Ne pas utiliser le même système de mesure pour l’industrie minière que pour le reste du Yukon n’a finalement aucun sens si le but est de faire baisser les émissions globales», soutient-elle.

L’analyste minier de SCY, Lewis Rifkind, renchérit : «La vérité est que la planète s’en fout si les mines ont eu une bonne ou une mauvaise année. Une mauvaise année pour l’industrie minière, c’est une bonne année pour la planète», simplifie-t-il.

L’organisme environnemental rappelle que les nouvelles mines proposées au Yukon, comme Kudz Ze Kayah, Casino ou Coffee ont le potentiel de doubler les gaz à effet de serre du territoire, et ce, «très rapidement».

Des minéraux essentiels, voire critiques

L’engouement pour ces nouvelles mines et pour l’extraction de ces minéraux vient du concept de transition écologique. Pour la plupart des pays dans le monde, la transition écologique passe par le domaine électrique et, pour faire cette transition, certains minéraux sont indispensables : le gouvernement canadien en a identifié 31, incluant le lithium, le zinc et le cuivre, jugés critiques à sa transition écologique. Ces deux derniers se retrouvent au Yukon, ainsi que 23 autres, selon le gouvernement yukonnais.

Lewis Rifkind a répondu à la consultation publique fédérale au sujet des minéraux critiques, lancée plus tôt cette année. Son plaidoyer est clair : «N’utilisez pas la quête de minéraux critiques pour justifier la destruction et la mise à mal de l’environnement que l’industrie d’extraction minière est déjà en train de faire», a-t-il écrit.

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Selon lui, cette justification serait d’autant plus erronée puisqu’il n’y a actuellement pas de façon de suivre la chaîne d’approvisionnement des minéraux critiques, afin de s’assurer que chaque minéral extrait soit utilisé pour soutenir cette transition écologique. «Oui, le cuivre est utilisé dans la production de véhicules électriques, mais aussi dans les lampes, les robots culinaires, les puits pour l’industrie fossile, etc.», précise l’analyste minier.

Selon John Streicker, des plafonds absolus seraient cependant néfastes : «Si on ne fait pas ces extractions, ce n’est pas responsable. Pour s’éloigner des énergies fossiles, il nous faut ces minéraux», soutient-il.

«Si on ne fait pas ces extractions, ce n’est pas responsable. Pour s’éloigner des énergies fossiles, il nous faut ces minéraux.» John Streicker

John Streicker affirme également que les projets d’extraction minière sont soumis à des évaluations environnementales sévères, et que si les minéraux ne sont pas extraits au Yukon, il faudra les acheter quelque part d’autre.

Pour Marie Hammje, la quête de ces minéraux remet un débat plus grand sur la table : «La grosse question, c’est “qu’est-ce qu’on veut comme économie”. Bien sûr, l’industrie minière est importante pour le Yukon, mais en notant tous les efforts positifs qui ont été faits aux plans collectif et individuel, il faut maintenant qu’on réussisse à convaincre l’industrie minière de se mettre sur les mêmes échelles de mesure que les autres domaines.»

Les cibles yukonnaises devraient être publiées d’ici la fin de l’année. Ce sera ensuite probablement aux entreprises de transmettre leurs données sur les émissions de GES et sur leur production de minéraux en vue d’obtenir leurs permis.

par Kaylie Murangwa

Le jour du Souvenir : on se souvient

Après une semaine d’école fatigante, rien n’est plus agréable que de profiter de l’air vif de l’automne. Je suis allée faire une marche, errant sans destination spécifique, et il n’a pas fallu longtemps pour que j’aie une précieuse historique mondiale sous mes pieds.

Je me trouve dans le quartier Griesbach, regardant une statue d’un homme sur un cheval. Sur la plaque, le nom du major-général William Antrobus Griesbach est cité parmi d’autres. Je m’informe. Cet homme a vécu une vie tout à fait intéressante. Il a notamment joué «un rôle clé dans la création d’une unité de cavalerie de milice basée à Edmonton appelée le Loyal Edmonton Regiment». Il était aussi commandant des bataillons durant la Première Guerre mondiale. Une carrière militaire exemplaire suivie d’une autre en politique puisqu’il est devenu, plus tard, maire d’Edmonton.

Fait intéressant, ce quartier à l’époque fournissait aussi des logements au personnel militaire.

Mais «ça fait longtemps! Pourquoi je m’en soucierais?»

Je continue ma marche, le vent frais et le son des crevasses de neige m’accompagnent pour les prochains mètres. Je n’ai pas tardé à être fatiguée et j’ai décidé de faire une pause.

Je m’assois sur un banc et j’admire le lac sans fond qui est devant moi. Le lac Patricia est, lui aussi, dédié à la mémoire militaire, plus précisément à ceux qui ont perdu la vie en servant dans le bataillon de l’infanterie Princess Patricia’s Canadian Light au courant des 100 dernières années.

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Ce fait m’emmène dans une réflexion profonde sur la guerre. Cette dernière est associée à la mort, au deuil, à la destruction, à la faim, aux orphelins et à la séparation familiale. Ce phénomène que nous entendons de l’extérieur, raconté par des journalistes, est quelque chose qui semble ne pas nous affecter. Bien sûr, nous avons un sentiment de sympathie envers les victimes, mais il disparaît lorsque nous nous rappelons que nous avons nos propres luttes, pourtant incomparables.

L’expérience de la rencontre la plus proche avec la guerre serait d’entendre les témoignages des survivants ou de lire des descriptions dans les livres d’histoire, qui apportent une déconnexion progressive à travers le temps.

«Pourquoi les soldats risquent-ils volontiers leur vie pour aller à la guerre? Pourquoi?»

J’ai été soudainement réveillée dans mes pensées avec le changement de rythme sous mes pieds. Je n’avais même pas réalisé que je traversais un pont «Bailey» conçu initialement pour un usage militaire. Ils étaient «préfabriqués et portatifs» et présents sur les champs de bataille de la Seconde Guerre mondiale. Je suis surprise d’apprendre que le Corps du génie royal canadien a conçu et développé le plus long pont Bailey jamais construit, 558 mètres!

Ces ponts aidaient les forces alliées à avancer rapidement contre les positions nazies. C’est en y réfléchissant que je me demande quelles ont été les raisons de tels sacrifices faits par ces militaires canadiens qui se sont enrôlés.

«Des hommes et des femmes se sont enrôlés, motivés par différentes raisons que ce soit le patriotisme, les croyances idéologiques, la tradition familiale, la quête d’aventure ou tout simplement pour obtenir un emploi. Ils ont épaulé l’effort de guerre du Canada, car ils étaient prêts à se battre, à soigner les blessés, à préparer le matériel de guerre et à fournir le soutien économique et moral nécessaire», peut-on lire sur le site du gouvernement du Canada.

«Ils savaient ce qui les attendait, mais un grand nombre n’est pas rentré.»

Ils savaient ce qui les attendait, mais un grand nombre n’est pas rentré. Je reprends ma route et m’arrête devant un jardin de coquelicots terni par l’automne. Là se trouve une plaque avec un poème intitulé Les cimetières flamands écrit par le lieutenant-colonel John McCrae :

Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes encore lancent leur cri courageux
Que plus personne n’entend sous le bruit des canons.

Cette strophe poétique imagée fait appel à ma mélancolie. Je me souviens de Robert Batey, qui avait 14 ans lorsqu’il a fait un voyage outremer pour se battre sur le front occidental. «Il a été porté disparu pendant la bataille de la Somme en septembre 1916, trois mois seulement après son 15e anniversaire.» Son nom se trouve parmi les quelque 11 000 noms qui sont gravés sur les murs de pierre du Mémorial national du Canada à Vimy, en France. Je me souviens aussi de l’arrière-grand-père de mon amie Océane, qui était un militaire qui s’est sévèrement blessé durant la Première Guerre mondiale, en France.

Cent mille Canadiens sont morts et 225 000 ont été blessés pendant la Première Guerre mondiale et lors des conflits qui ont suivi, mais leurs histoires sont uniques. Certains ont eu la chance de survivre pour partager leur histoire, tandis que d’autres sont commémorés chaque 11 novembre.

Le poème de John McCrae, In Flanders Fields. Crédit : Kaylie Murangwa

Le jour du Souvenir, quand nous nous levons et inclinons nos têtes pour un moment de silence, nous faisons plus que nous souvenir, nous œuvrons pour la paix. Nous pensons à ceux qui ont défendu la liberté, notamment dans les Première (1914-1918) et Deuxième Guerres mondiales (1939-1945) et lors de la Guerre de Corée (1950-1953).

«Le jour du Souvenir, quand nous nous levons et inclinons nos têtes pour un moment de silence, nous faisons plus que nous souvenir, nous œuvrons pour la paix.»

Le coquelicot a grandi près des tombeaux des soldats où la terre était remuée par les combats et les bombardements. Je contemple le coquelicot qui «transmet le message durable que la guerre demeure le dernier recours pour régler des conflits entre les nations et que nous ne devrions jamais oublier ceux qui ont servi notre pays».

Je prends la route pour retourner chez moi, cependant je ne peux m’empêcher de penser à la dernière strophe du poème.

Nos mains inanimées vous tendent le flambeau :
C’est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l’ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands.

À qui s’adresse ce message? À nous, les jeunes?

Nous nous souviendrons d’eux à jamais.

Participation spéciale de Joris Desmares-Decaux, président du Edmonton Fusion FC

Le samedi 15 octobre dernier, l’équipe masculine du club de soccer Edmonton Fusion s’est vu remettre le trophée de champion régional de division 2 masculine par la Edmonton District Soccer Association (EDSA). Un titre obtenu lors de la saison extérieure fin août 2022, qui s’additionne à un autre obtenu quelques semaines après, celui de champion provincial.

L’équipe masculine du club francophone a réussi un beau doublé : championne régionale de division 2 EDSA et championne provinciale!

Après une première expérience à ce niveau en 2021 et une honorable troisième place, le Edmonton Fusion FC a dominé sa division cette année. Avec 13 victoires, 1 match nul et 2 défaites, 58 buts pour et seulement 18 contre, le «Fusion» termine en tête de la division avec six points d’avance sur son poursuivant, pour un total de 40 points.

(De gauche à droite) Joris Desmares-Decaux, président, et Paul Addo, capitaine de l’équipe, avec le trophée de champion de division 2 régional. Crédit : Courtoisie

(De gauche à droite) Joris Desmares-Decaux, président, et Paul Addo, capitaine de l’équipe, avec le trophée de champion de division 2 régional. Crédit : Courtoisie

Une prouesse soulignée par son président Joris Desmares-Decaux. «C’est une très belle performance de l’équipe. Il y a quatre ans, nous faisions nos débuts dans la plus basse division de la EDSA. Aujourd’hui, on remporte la division 2, accédons en division 1, puis obtenons le titre de champion provincial organisé par la Alberta Soccer Association. Un bel exploit pour notre jeune club!»

Le titre de champion EDSA a en effet permis à l’équipe de se qualifier pour le tournoi provincial qui se déroulait à Calgary, du 3 au 5 septembre dernier. Le Edmonton Fusion FC y a surclassé ses quatre adversaires du groupe composé notamment d’équipes de Calgary et de Cold Lake.

Un titre obtenu sans appel : 4 matchs, 4 victoires, 21 buts inscrits, 6 encaissés. Le club inscrit ainsi son nom sur la coupe provinciale avec la manière.

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Des performances individuelles sont aussi à souligner. Le titre de meilleur buteur de la saison pour la division 2 revient au joueur du Edmonton Fusion Deka Mulamba, avec 24 buts inscrits. Les joueurs Pepukayi Mapurisa et Ibrahim Abdelbagui terminent respectivement les premier et deuxième meilleurs buteurs du tournoi provincial avec sept et quatre buts à leur compteur respectif.

«Nous sommes fiers d’avoir une équipe composée principalement de francophones. Ce succès permet non seulement aux joueurs de faire partie d’un projet sportif où le français occupe une place centrale, mais aussi d’offrir un environnement propice aux jeunes qui souhaitent se perfectionner», précise Joris Desmares-Decaux, qui rappelle que la ligue régionale accepte les joueurs âgés de 16 ans et plus.

«Nous sommes fiers d’avoir une équipe composée principalement de francophones.» Joris Desmares-Decaux

«Ce prix est une belle récompense pour le travail accompli. Cela ouvre la voie à un développement intéressant pour le soccer en français à Edmonton et en Alberta», conclut-il.

«Ce prix est une belle récompense pour le travail accompli.» Joris Desmares-Decaux

À vous la jeunesse! par Kaylie Murangwa

«Née à Edmonton et d’origine rwandaise, je suis présentement en 10e année à l’école Alexandre-Taché. Je suis passionnée de lecture et d’écriture. Mes passe-temps incluent aussi la natation, les sports de combat, notamment le karaté. J’aime aussi faire du ski, mais je n’en fais pas autant que je le voudrais. Du côté des voyages, j’ai eu la chance de quitter le continent trois fois pour aller au Rwanda. Je vais être bientôt propriétaire d’un animal de compagnie, je suis tiraillée entre le choix d’un chien ou d’un chat.»

Durant le mois d’octobre, tes parents te demanderont peut-être d’aller faire des courses avec eux, de les aider à nettoyer et à cuisiner afin de recevoir des visiteurs pour la fête de l’Action de grâce. C’est évidemment la partie que nous aimons le moins.

Sans sortir de ce cadre, cette fête, qui a lieu chaque année le deuxième dimanche du mois d’octobre, a vu le jour au Canada le 5 avril 1879 afin de célébrer le rétablissement du prince de Galles (devenu le roi Édouard VII) d’une grave maladie. À vous de juger si cette raison valait la peine d’en faire un jour férié que nous célébrons chaque année.

Pour la majorité d’entre nous, la définition moderne de l’Action de grâce se résume à la consommation d’une dinde, aux grandes réunions familiales, aux festins festifs et, bien sûr, à ce jour de congé.

À l’origine, cette fête traditionnelle avait une connotation religieuse comme son nom l’indique. Cette journée était dédiée à remercier Dieu tout en honorant aussi les récoltes, car une grande partie de la population était composée de fermiers.

«Cette journée était dédiée à remercier Dieu tout en honorant aussi les récoltes.»

Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre qu’il existe des variantes de l’Action de grâce célébrées dans le monde entier pour commémorer les moissons. Apprêtez-vous à découvrir quelques équivalents de la fête de l’Action de grâce célébrée autour du monde.

Souccot, la fête des cabanes

Si vous vous trouvez en Israël durant le mois d’octobre, la commémoration de l’Action de grâce se distingue des autres. Que pensez-vous de construire une cabane pour y manger vos repas et éventuellement y passer la nuit?

Ce sont des traditions que les familles de confession juive célèbrent là-bas, mais aussi partout dans le monde pour commémorer les 40 années d’exode dans le désert du Sinaï. Je ne sais pas si je vous ai perdu, mais continuez à lire pour mieux comprendre cette célébration unique.

Selon Mathilde Denanot, rédactrice au Journal des femmes, cette fête « est célébrée d’une part, pour honorer la dernière récolte et de l’autre part, pour commémorer la protection de Dieu envers les enfants d’Israël, durant les 40 années d’errance dans le désert du Sinaï depuis leur sortie d’Égypte et à leur arrivée en terre promise. Souccot dispose donc à la fois d’une symbolique agraire et commémorative».

L’une des coutumes est de construire une soukka (cabane) à l’extérieur qui permet aux membres de la famille de se souvenir du voyage nomade de leurs ancêtres. Cette dernière est réalisée à partir de branches et de feuillages, puis décorée avec des symboles religieux.

Elle peut être aussi ornée de fruits de saison suspendus au plafond et on peut donner à cette hutte une touche créative en y collant des dessins. Là, des souvenirs inoubliables retrouvent le jour. Ils ont également la chance de profiter de ces célébrations durant une semaine, du 9 octobre au soir jusqu’au 16 octobre à la tombée de la nuit.

Alors, vont-ils aussi déguster la dinde? J’étais surprise d’apprendre qu’il n’y a pas de plats particuliers pour Souccot, même si c’est l’unique occasion de manger à l’intérieur de la soukka. Cependant, les repas peuvent s’inspirer de l’origine de la fête qui célèbre l’abondance de la récolte et les repas peuvent notamment inclure des pâtes farcies (kreplachs) et des aliments liés à la récolte.

Umuganura, plus qu’une simple action de grâce

En 2018, je suis au Rwanda, en Afrique de l’Est. Tout à coup, j’entends des chants et des rythmes de tambour à proximité. Ma cousine et moi nous hâtons vers la rue… c’est la fête de umuganura, «l’Action de grâce» qui s’y déroule.

Des danseurs envoûtants, vêtus de costumes traditionnels appelés mushananas, bougent avec élégance au rythme des tambours et se dirigent alors vers un lieu qui m’est inconnu. Les spectateurs se rassemblent sur les bas-côtés. La destination? «Le stade national», dit ma cousine. Ils vont ensuite ensemble partager un repas à base d’aliments traditionnels, durant lesquels quelques judicieux discours de sagesse seront prononcés.

Voici la version rwandaise de l’Action de grâce qui est célébrée, elle, chaque premier vendredi du mois d’août. Conformément à la tradition, c’est aussi le temps de célébrer l’abondance de la récolte, de reconnaître le travail acharné du peuple et de revitaliser le sens de l’unité et de la loyauté envers le pays.

Alors que, dans le monde entier, certains célèbrent l’Action de grâce sous des cabanes et d’autres le font lors de rassemblements communautaires, ce jour nous unit tous pour rendre grâce, tout en nous adaptant à nos propres cultures et traditions.

Les deux dernières années ont été difficiles et peut-être aussi inoubliables. Pour la première fois, il était interdit de se réunir et de partager un repas. La raison, la COVID-19 et ses restrictions.

Cette année, les restrictions ne vous ont peut-être pas empêché de vous rassembler, mais la pandémie et ses restrictions seront désormais évoquées à table comme une époque turbulente que nous avons surmontée.

Comme nous avons pensé que nous ne nous reverrions peut-être jamais pour une telle occasion, maintenant, nous avons encore plus de raison de rendre grâce.

Alors j’espère que vous avez passé une très belle Action de grâce!