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L’Aïd : la double joie des musulmans albertains

Wassila Houzi et son mari Umar Mughal avec leurs quatre enfants vêtus de leurs nouveaux habits le jour de l’Aïd. Crédit : Courtoisie
Wassila Houzi et son mari Umar Mughal avec leurs quatre enfants vêtus de leurs nouveaux habits le jour de l’Aïd. Crédit : Courtoisie
Après deux années de confinement sanitaire, les musulmans de l’Alberta peuvent enfin se retrouver entre familles et ami.e.s pour célébrer pompeusement la fête de l’Aïd marquant la fin du mois du jeûne.
L’Aïd : la double joie des musulmans albertains
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Chez la famille Houzi, originaire d’Algérie et établie depuis maintenant une vingtaine d’années en Alberta, ce sont les grands préparatifs. Le mois du carême tire à sa fin. Les deux sœurs Wassila et Naïma, employées dans l’administration et le domaine de l’assistance sociale, font déjà la liste des achats pour la préparation des gâteaux maghrébins de l’Aïd, à consommer le matin avec le café.

«Nous pensons préparer entre cinq et sept sortes de gâteaux, comme nous allons recevoir plein d’invités, maintenant que le confinement n’est plus de mise», se réjouit Wassila Houzi, mère de quatre enfants.

Ses deux filles aînées, Sofia et Rania Mughal, ont déjà sorti leurs tenues traditionnelles, provenant de l’Ouest algérien, et ont hâte de les porter. Leur tante Naïma, elle, s’occupera des cadeaux et des bonbons à distribuer aux enfants le jour de l’Aïd.

«Nous allons recevoir plein d’invités, maintenant que le confinement n’est plus de mise.» Wassila Houzi

La famille est très impatiente de pouvoir faire revivre aux enfants cette cérémonie très spéciale qui consiste à dessiner sur les mains des filles de jolis motifs avec du henné la veille au soir de l’Aïd.

«Mes nièces adorent ça et nous allons les gâter de cadeaux et de bonbons, comme un petit peu lors de la fête de Noël», s’impatiente Naïma.

Une fête pour les enfants avant tout

Pour elle, il s’agit d’une double joie que de pouvoir cette année célébrer cette fête avec la famille au grand complet. «L’année dernière, comme nous étions soumis à des regroupements ne dépassant pas les dix personnes, mes parents et moi recevions ma sœur et mon frère à tour de rôle avec leurs familles», se rappelle-t-elle.

«Mes parents et moi recevions ma sœur et mon frère à tour de rôle avec leurs familles.» Naïma Houzi

Cette année, les 13 membres de la famille se retrouveront chez Wassila pour faire la fête. Après le café et les gâteaux du matin, la famille algérienne célébrera l’Aïd en suivant plutôt les traditions perses. En effet, Umar Ughal, le mari de Wassila, est d’origine pakistanaise. «La famille et les amis de mon mari font un méga barbecue le premier jour de l’Aïd. Ils aiment beaucoup la viande», dit-elle, avec une note d’humour.

Naïma ne l’entend cependant pas de la même manière. Elle dit faire très attention à ne pas trop manger le premier jour pour éviter de brusquer son organisme après un mois de jeûne.

C’est plutôt au deuxième jour de l’Aïd qu’elle se laisse inviter chez ses amies pour un bon souper et ce sera encore l’occasion de distribuer des ballons et des bonbons aux enfants de ses hôtes.

«Il faut savoir que la fête de l’Aïd, c’est plus pour les enfants. Nous leur achetons toujours de nouveaux vêtements et nous leur donnons même de l’argent. C’est ainsi qu’on a fait avec moi quand j’étais petite. Maintenant, je perpétue la tradition», témoigne-t-elle avec beaucoup de fierté.