le Vendredi 26 avril 2024
le Vendredi 22 avril 2022 13:00 Edmonton

Parlons-nous d’Edmonton ou de Fort Edmonton?

Rubrique historique En collaboration avec la Société historique francophone de l’Alberta
Parlons-nous d’Edmonton ou de Fort Edmonton?
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Comme bien des villes, Edmonton possédait le mot «fort» devant son nom.

 

La structure du dernier fort permanent aurait été exécutée en 1840 par John Rowand sous la bannière de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Le fort était composé de plusieurs structures bâties, dont la dernière aurait été démantelée en 1915. Une réplique a pourtant été recréée dans un parc, pour les amateurs de l’histoire vivante.

 

Se situant sur le bord de la rivière Saskatchewan, le dernier site du fort historique se trouve au sud de la Législature actuelle, après ses précédents emplacements près de Lamoureux et de Waskatenau. Sa position ultime était favorable, non seulement en tant que point de départ et d’arrivée des voyageurs, mais également comme principal centre du commerce de la fourrure dans la région.

 

Le français était la langue de commerce grâce à une présence importante de voyageurs, de marchands et d’hommes libres canadiens! C’est d’ailleurs ce système économique qui a mené vers une des premières voies de transport publiques construites entre Fort Edmonton et Athabasca Landing.

 

Pour ce qui est de la colonisation franco-catholique, les premiers missionnaires de passage dans la région ont été deux prêtres, François-Norbert Blanchet et Modeste Demers, qui ont béni une croix érigée sur les lieux de la Législature le 10 septembre 1838.

 

Le fort a connu son premier prêtre résident le 19 juillet 1842 : l’abbé Jean-Baptiste Thibault.

Ayant de l’énergie à revendre, il ne s’arrêta pas aux limites locales, mais se promena dans la région de Fort Edmonton afin d’officialiser les mariages et les naissances.

 

La première paroisse de Fort Edmonton, la mission Saint-Joachim, jusque-là occupée par des missionnaires du Lac Saint-Anne, a finalement été fondée lors de la messe de minuit dans le fort en 1856. La paroisse de Saint-Joachim opère encore aujourd’hui et l’église a été reconnue comme ressource historique par la ville d’Edmonton en 2018.

 

*Adaptation du contenu du livre Capsules d’histoire de l’Alberta de Guy Lacombe (1993)