«Je ne suis pas le magasin à un dollar du poisson et des fruits de mer. Moi, je vends de la qualité», déclare d’entrée de jeu Luc G. Noël, fondateur et propriétaire de Catch of the Week. Depuis son ouverture en août 2022, ce magasin accueille des clients d’un peu partout à Edmonton et aussi du Japon, de l’Espagne et de la Corée. «Quand ils viennent visiter, ils ne peuvent pas en croire leurs yeux», s’enthousiasme-t-il.
Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sur une sélection aussi «impressionnante» de produits de la mer : trente-cinq variétés d’huîtres, sans compter du poisson tout droit arrivé de l’Atlantique, du Pacifique et de la Méditerranée. «Les clients nous demandent souvent si nos poissons sont frais. On répond toujours que non… Ils sont super frais», plaisante Luc.
Si certains produits nécessitent la congélation pour préserver leur fraîcheur, 90 % de ce qui est mis en vente n’a jamais été congelé, mentionne-t-il. Parmi les incontournables, on retrouve le saumon rouge et le flétan de l’Ouest canadien, ainsi que la dorade et le loup de mer importés de Grèce.
Le produit phare demeure cependant le saumon de l’Atlantique, en provenance directe du Nouveau-Brunswick. «On a des livraisons qui arrivent presque tous les jours. On peut en vendre près de 2000 livres par semaine», confie le propriétaire.
Un paradis pour les amateurs de la mer
Les pétoncles, crevettes et queues de homard provençales figurent également parmi les préférés des clients. «On coupe les queues de homard en papillon et on ajoute du beurre à l’ail avec des épices provençales. Ils peuvent acheter ça avec du filet mignon enrobé de bacon. C’est une [offre spéciale] qui est extrêmement populaire. J’en vends parfois de 300 à 400 par semaine.»
Au centre de la boutique, des vitrines réfrigérées disposées en forme de bateau exposent une gamme remarquable de produits : pieuvres grillées, salades de crevettes, tatakis de thon et de saumon et même de gros champignons farcis aux fruits de mer. Trois coupes de bœuf sont aussi disponibles.
De quoi ouvrir l’appétit de la clientèle qui peut se rassasier en s’arrêtant à l’espace bistro, qui propose des fish and chips, ou au bar à sushis, où sont préparées des créations fraîches tout au long de la journée.
Une passion pour la qualité et la durabilité
Malgré le succès évident de son magasin, Luc G. Noël cherche constamment à réinventer son offre «grandiose» pour rester compétitif. Des cadeaux sont d’ailleurs offerts aux clients qui dépensent plus de 50$ à prix régulier, sans compter les catalogues de promotions qui paraissent toutes les deux semaines. L’entrepreneur met également un point d’honneur à promouvoir une pêche responsable. «Mon fils est biologiste marin. J’ai à cœur que le processus soit éthique», explique-t-il.
Cette quête à se réinventer ne date pas d’hier. Après tout, Luc a d’abord fait sa marque comme ingénieur avant de se lancer dans l’industrie agroalimentaire. «En Outaouais, je faisais de la vente porte-à-porte de viande et de fruits de mer», raconte ce Québécois d’origine.
Expatrié à Red Deer, il a ensuite ouvert une douzaine de magasins semblables à M&M, répartis du nord ou sud de la province, entre Cochrane, Brooks, Hinton et St-Albert. Puis, il s’est concentré sur la vente de fruits de mer dans les marchés publics. Beaucoup de travail pour des résultats mitigés.
Retrouvez trois recettes de Luc G. Noël pour le temps des Fêtes.
De son propre aveu, après plusieurs essais et erreurs, c’est la pandémie de Covid-19 qui été «un miracle» et a permis à «son business d’exploser». Son ancien magasin, situé dans le nord d’Edmonton, a commencé à attirer beaucoup d’achalandage, ce qui lui a donné l’idée de lancer une plus grande surface dans le sud-est de la ville.
«J’ai été aidé par mon mentor, le propriétaire des poissonneries Odessa au Québec, qui a fermé une boutique à Laval et m’a fait un bon prix sur l’équipement», se remémore-t-il.
Fier locuteur de français, Luc accueille avec beaucoup d’enthousiasme la communauté francophone à sa poissonnerie où il n’est d’ailleurs pas rare d’entendre des succès de Jean-Pierre Ferland ou de Marie Carmen comme ambiance sonore. «On a plusieurs clients qui demandent à être servis en français et ça nous fait toujours plaisir de le faire. Pour moi, c’est très très important qu’ils se sentent les bienvenus», conclut cet entrepreneur passionné.
Glossaire – Rassasier : Assouvir la faim