Bilingue, le maire sortant de Calgary, Naheed Nenshi, n’a malheureusement pas su accompagner la communauté francophone de Calgary pourtant grandissante. Cela fait-il de la francophonie une voix à écouter au conseil municipal? Difficile à dire.
D’après le recensement de 2016 produit par Statistique Canada, la province de l’Alberta et la ville de Calgary ont connu une hausse de 11,9% de leur population ayant le français comme première langue. Les organismes francophones, très conscients de cet essor persistant, ont demandé à s’impliquer au conseil municipal de Calgary et de discuter de divers sujets tels que le développement économique dans les deux langues officielles.
Ainsi plusieurs membres de la francophonie, dont l’ACFA régionale de Calgary et le Bureau de visibilité de Calgary (BVC) ont créé le Comité de la francophonie de Calgary. Ce comité a pour but d’appuyer la francophonie de la ville en espérant un jour faire partie du conseil municipal.
En août 2020, l’ACFA régionale de Calgary avait adressé une lettre au maire Naheed Nenshi. Rédigée par Mélina Bégin, son ancienne présidente, et fournie par Marie-Thérèse Nickel, sa directrice générale, cette lettre nous apprenait que les membres du Comité de la francophonie de Calgary n’avaient pas été invités à la table des consultations décisionnelles du conseil municipal de Calgary malgré leurs demandes persistantes.
Deux autres lettres ont suivi en juillet et septembre 2021. Ces lettres avaient pour objectif d’obtenir une rencontre avec le maire afin d’évoquer ces sujets non traités. À ce jour, toujours aucune réponse du maire Nenshi. «Aucune rencontre ni même de suivi de la part du bureau du maire. Le silence complet», explique Marie-Thérèse Nickel dans un courriel.
«Aucune rencontre ni même de suivi de la part du bureau du maire. Le silence complet.» Marie-Thérèse Nickel
L’ACFA régionale reconnaît que tous les Calgariens sont les bienvenus quand il s’agit de donner des recommandations municipales ou de faire partie des différents comités de la ville. Par contre, pouvoir être reconnue et respectée en tant que la voix de la francophonie de Calgary est ce qui compte le plus pour l’ACFA régionale et les membres du Comité de la francophonie de Calgary.
L’ACFA régionale de Calgary n’est pas la seule à envoyer des correspondances au maire. La présidente et fondatrice du Bureau de visibilité de Calgary, Suzanne de Courville Nicol, souvent nommée madame «Franco-fun Calgary», avait aussi son mot à dire sur cette relation entre le maire et la francophonie.
Naheed Nenshi, maire sortant de Calgary. Crédit: City of Calgary
Dévouée à la communauté, elle voulait, elle aussi, s’assurer que les francophones aient une place à la table du conseil municipal, mais aussi une voix. Aujourd’hui, la présidente du BVC ne peut être que déçue de la conduite du maire et de son silence concernant cette demande. Le système de réponse automatique de la mairie de Calgary «est loin d’être suffisant!»
La présidente du BVC en rajoute. Elle explique que lors d’un lancement de la saison touristique par Tourisme Alberta du Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA) en juin 2019, Naheed Nenshi avait été invité directement par Julie Fafard, l’ancienne directrice du développement touristique et de l’entrepreneuriat du CDÉA. Mais celui-ci n’avait pas fait acte de présence. «Il semblait qu’il allait être là, mais finalement, il a envoyé Jyoti Gondek», dit-elle abasourdie. La conseillère de la circonscription électorale n° 3 est maintenant candidate au poste de maire de Calgary.
Suzanne de Courville Nicol a aussi célébré Les Rendez-vous de la Francophonie à l’hôtel de ville de Calgary en mars 2013. Elle y espérait la présence du maire, bien évidemment. «Je m’attendais à ce qu’il soit là pour prendre des photos et des entrevues. Non, il n’est jamais venu», dit Suzanne d’un ton découragé.
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C’est donc à plusieurs reprises que le maire a été invité à différents évènements organisés par la francophonie sans s’y déplacer. Et lorsque le mécontentement des organismes francophones s’est fait entendre, Naheed Nenshi profitait du «bilinguisme de Jyoti Gondek».
Avec les élections municipales en cours à Calgary, Monique Auffrey, candidate dans la circonscription municipale n° 8, pense que la ville devrait faire un meilleur travail quand il s’agit de l’intégration de la culture francophone.
«Que Nenshi ait fait du bon travail ou non, selon qui est le maire qui entre en place, je pense qu’il sera vraiment important pour le conseil ou un membre du conseil […] de contester continuellement le statu quo», explique-t-elle. Elle espère ainsi une prise de conscience des habitants de Calgary face à la diversité et de plus d’ouverture envers la population francophone.
Lhiver est tr�s loin d�tre la saison pr�f�r�e de tous, surtout quand la temp�rature devient glaciale. Cependant, vivre dans une province aussi belle que lAlberta, cest aussi profiter de lhiver pour vivre laventure. Avec laide de Marie-H�l�ne Rath�, gestionnaire du d�veloppement touristique du Conseil de d�veloppement �conomique de lAlberta (CD�A), nous vous invitons � d�couvrir cinq des plus belles activit�s hivernales � faire entre amis ou en famille.
La beaut� majestueuse des aurores bor�ales. Cr�dit : Brandon Born @brandonborn
Ce spectacle de lumi�res naturelles dans le ciel de lAlberta se forme lorsque des particules solaires p�n�trent dans latmosph�re terrestre. Ces particules �mettent des gaz qui cr�ent des voiles color�s dans la nuit. Leurs spectres sont principalement verts, mais ils peuvent osciller entre le jaune, le bleu et le violet.
Pour les peuples autochtones, les aurores bor�ales ont une signification sacr�e. Elles repr�sentent leurs anc�tres qui dansent ou des esprits qui dirigent les nouveaux venus. �Les aurores bor�ales, cest un peu comme aller � la chasse, on peut les chasser sans jamais les voir et parfois elles viennent � nous�, explique Marie-H�l�ne Rath�.�
En Alberta, quatre endroits sont bien connus pour lobservation de ce ph�nom�ne envo�tant. Alta-Can Aurora Tours, � Fort McMurray, vous conduit � lun dentre eux. �Les aurores bor�ales sont tr�s dures � voir, cest un hit and miss�, sourit la gestionnaire du d�veloppement touristique du CD�A, tout en assurant que cela vaut la peine de se lever la nuit pour partir � leur recherche.
Le lac Louise est situ� dans le parc national Banff. Cr�dit : Travel Alberta
Le patinage sur glace est un sport pour tous les �ges et pour tous les niveaux. Situ� dans le parc national Banff, Lake Louise est la place pour d�buter dans un lieu f��rique. Coinc� entre les glaciers et le Fairmont Ch�teau, il est tr�s facile dacc�der au lac Louise par la route.�
Vous pouvez amener vos patins ou en louer sur place au Ch�teau Ski & Snow � l’int�rieur du Fairmont Ch�teau Lake Louise. Patiner est lune des activit�s hivernales pr�f�r�es de Marie-H�l�ne Rath�. �Ce que jaime du patin, cest que cest abordable. Une fois que tu as tes patins, tu peux aller partout.��
Un autre endroit qui fait r�ver en Alberta pour le patinage, cest le lac Abraham. Situ� dans la r�gion des plaines de Kootenay dans les Rocheuses, il est unique pendant la saison hivernale. En effet, on peut y voir des bulles de m�thane prisonni�res de la glace. Ce ph�nom�ne attire tous les regards et notamment celui de Marie-H�l�ne. ��a vaut le d�tour et cest vraiment une attraction naturelle. Que ce soit pour patiner ou pour prendre des photos, le lac Abraham est le paradis id�al�, dit-elle.
Vivez une exp�rience inoubliable sur les pistes, en for�t ou sur les lacs glac�s de lAlberta, � bord dun tra�neau � chiens. Bien s�r, vous y retrouverez les huskies, mais aussi dautres races de chiens parfois surprenantes. Tout le monde aime les huskies et leur regard attendrissant, mais ils sont n�s et �lev�s pour vivre laventure.�
Installez-vous donc au chaud dans le tra�neau sous de nombreuses couvertures et laissez le musher, ce v�ritable pilote de Formule 1 sur glace, et ses chiens vous emmener dans les m�andres glac�s de lAlberta. Et si vous avez envie de sensations fortes, pourquoi ne pas diriger la meute vous-m�mes!
Plusieurs endroits dans notre province offrent des excursions de tra�neau � chiens tels que Canmore et Lake Louise. La connexion entre le musher et ses chiens est �magique�.
Promenade rapide en motoneige. Cr�dit : Travel Alberta
Ce sport extr�me vous donnera des palpitations � vous couper le souffle. Pour pouvoir profiter de cette activit�, il faut toutefois d�tenir un permis de conduire de classe 5 (voiture).�
Lorsque vous voulez attaquer les pistes de neiges de lAlberta, vous pouvez louer une motoneige pour la dur�e de votre choix. �Pour la motoneige, je sais quune des meilleures places, cest le Iron Horse Trail. Le d�but du Trail commence � Heinsburg qui est � 45 minutes de Bonnyville dans le nord de l’Alberta.�
La motoneige est un sport physique et technique qui demande une petite formation avant de vous lancer. En effet, les exigences de conduite demandent un peu dexp�rience, car malheureusement, chaque ann�e, des accidents sont � d�plorer. Pass� le cap, les sensations sont incroyables!�
Canyoning dhiver, une promenade sur glace. Cr�dit : Travel Alberta/Mike Seehagel
Le canyoning est souvent cit� comme une activit� estivale. Mais la descente de cascades et de canyons glac�s, cest aussi possible en hiver! Pour faire du canyoning de glace, il faut des crampons aux bottes et �tre encadr�s par des experts comme pour le canyoning d�t�.
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En hiver, les chutes deau sont magiques. Habill�es dune robe translucide, elles cr�ent un d�cor merveilleux. �En hiver, la paroi �tant glac�e, il faut porter des bottes avec des crampons adapt�s pour faire ces randonn�es et escalades.� M�me sil peut parfois y avoir quelques passages d�licats, en restant bien aux chauds avec vos habits dhiver – manteau, tuque, mitaines et bottes -, profitez dune promenade sur glace dans le Canyon Johnston situ� dans le parc national Banff. Le canyoning de glace sav�re plus facile physiquement et accessible aux amateurs de plein air hivernal.
L’hiver est très loin d’être la saison préférée de tous, surtout quand la température devient glaciale. Cependant, vivre dans une province aussi belle que l’Alberta, c’est aussi profiter de l’hiver pour vivre l’aventure. Avec l’aide de Marie-Hélène Rathé, gestionnaire du développement touristique du Conseil de développement économique de l’Alberta (CDÉA), nous vous invitons à découvrir cinq des plus belles activités hivernales à faire entre amis ou en famille.
La beauté majestueuse des aurores boréales. Crédit : Brandon Born @brandonborn
Ce spectacle de lumières naturelles dans le ciel de l’Alberta se forme lorsque des particules solaires pénètrent dans l’atmosphère terrestre. Ces particules émettent des gaz qui créent des voiles colorés dans la nuit. Leurs spectres sont principalement verts, mais ils peuvent osciller entre le jaune, le bleu et le violet.
Pour les peuples autochtones, les aurores boréales ont une signification sacrée. Elles représentent leurs ancêtres qui dansent ou des esprits qui dirigent les nouveaux venus. «Les aurores boréales, c’est un peu comme aller à la chasse, on peut les chasser sans jamais les voir et parfois elles viennent à nous», explique Marie-Hélène Rathé.
En Alberta, quatre endroits sont bien connus pour l’observation de ce phénomène envoûtant. Alta-Can Aurora Tours, à Fort McMurray, vous conduit à l’un d’entre eux. «Les aurores boréales sont très dures à voir, c’est un “hit and miss”», sourit la gestionnaire du développement touristique du CDÉA, tout en assurant que cela vaut la peine de se lever la nuit pour partir à leur recherche.
Le lac Louise est situé dans le parc national Banff. Crédit : Travel Alberta
Le patinage sur glace est un sport pour tous les âges et pour tous les niveaux. Situé dans le parc national Banff, Lake Louise est la place pour débuter dans un lieu féérique. Coincé entre les glaciers et le Fairmont Château, il est très facile d’accéder au lac Louise par la route.
Vous pouvez amener vos patins ou en louer sur place au Château Ski & Snow à l’intérieur du Fairmont Château Lake Louise. Patiner est l’une des activités hivernales préférées de Marie-Hélène Rathé. «Ce que j’aime du patin, c’est que c’est abordable. Une fois que tu as tes patins, tu peux aller partout.»
Un autre endroit qui fait rêver en Alberta pour le patinage, c’est le lac Abraham. Situé dans la région des plaines de Kootenay dans les Rocheuses, il est unique pendant la saison hivernale. En effet, on peut y voir des bulles de méthane prisonnières de la glace. Ce phénomène attire tous les regards et notamment celui de Marie-Hélène. «Ça vaut le détour et c’est vraiment une attraction naturelle. Que ce soit pour patiner ou pour prendre des photos, le lac Abraham est le paradis idéal», dit-elle.
Vivez une expérience inoubliable sur les pistes, en forêt ou sur les lacs glacés de l’Alberta, à bord d’un traîneau à chiens. Bien sûr, vous y retrouverez les huskies, mais aussi d’autres races de chiens parfois surprenantes. Tout le monde aime les huskies et leur regard attendrissant, mais ils sont nés et élevés pour vivre l’aventure.
Installez-vous donc au chaud dans le traîneau sous de nombreuses couvertures et laissez le musher, ce véritable pilote de Formule 1 sur glace, et ses chiens vous emmener dans les méandres glacés de l’Alberta. Et si vous avez envie de sensations fortes, pourquoi ne pas diriger la meute vous-mêmes!
Plusieurs endroits dans notre province offrent des excursions de traîneau à chiens tels que Canmore et Lake Louise. La connexion entre le musher et ses chiens est «magique».
Promenade rapide en motoneige. Crédit : Travel Alberta
Ce sport extrême vous donnera des palpitations à vous couper le souffle. Pour pouvoir profiter de cette activité, il faut toutefois détenir un permis de conduire de classe 5 (voiture).
Lorsque vous voulez attaquer les pistes de neiges de l’Alberta, vous pouvez louer une motoneige pour la durée de votre choix. «Pour la motoneige, je sais qu’une des meilleures places, c’est le Iron Horse Trail. Le début du Trail commence à Heinsburg qui est à 45 minutes de Bonnyville dans le nord de l’Alberta.»
La motoneige est un sport physique et technique qui demande une petite formation avant de vous lancer. En effet, les exigences de conduite demandent un peu d’expérience, car malheureusement, chaque année, des accidents sont à déplorer. Passé le cap, les sensations sont incroyables!
Canyoning d’hiver, une promenade sur glace. Crédit : Travel Alberta/Mike Seehagel
Le canyoning est souvent cité comme une activité estivale. Mais la descente de cascades et de canyons glacés, c’est aussi possible en hiver! Pour faire du canyoning de glace, il faut des crampons aux bottes et être encadrés par des experts comme pour le canyoning d’été.
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En hiver, les chutes d’eau sont magiques. Habillées d’une robe translucide, elles créent un décor merveilleux. «En hiver, la paroi étant glacée, il faut porter des bottes avec des crampons adaptés pour faire ces randonnées et escalades.» Même s’il peut parfois y avoir quelques passages délicats, en restant bien aux chauds avec vos habits d’hiver – manteau, tuque, mitaines et bottes -, profitez d’une promenade sur glace dans le Canyon Johnston situé dans le parc national Banff. Le canyoning de glace s’avère plus facile physiquement et accessible aux amateurs de plein air hivernal.
Aussi précis et difficile que puisse être le ballet, Rachel Kundzins est tombée amoureuse de cette danse classique et authentique à l’âge de 3 ans. Sa passion grandissante l’incite à approfondir son apprentissage et à 13 ans, elle se lance à corps perdu en espérant un jour briller sur les scènes internationales.
«Je m’entraîne tous les jours de 8h à 16h. Je me prépare pour un emploi professionnel dans une compagnie de ballet», explique la ballerine. Stagiaire à l’Alberta Ballet School, Rachel suit un programme d’entraînement spécialisé et adapté qui lui permettra en effet de faire partie d’une compagnie de ballet professionnelle.
Rachel Kundzins exécute une arabesque. Crédit : Courtoisie
Avant de rejoindre l’école de ballet à Calgary, Rachel Kundzins, issue d’une famille francophile, vivait aux États-Unis, dans l’État du Connecticut. Pendant quatre années, elle aiguise ses pointes, affine son grand jeté, électrise sa pirouette au Nutmeg Ballet Conservatory, tout en poursuivant ses études secondaires en ligne.
Avec le recul, et quelques années d’entraînement plus tard, Rachel ne sait pas exactement ce qui l’a poussée à pratiquer cet art. «Je pense que quelque chose m’a attirée, mais je ne sais pas quoi. Il y avait une telle élégance dans le ballet que j’avais juste l’impression que je devais en faire partie», raconte-t-elle.
Rachel n’en démord pas : le ballet est un art complexe. Bien qu’elle le pratique depuis toute petite, elle assure qu’il y a toujours quelque chose de «difficile» à exécuter.
Pour une novice, le ballet demande des efforts surhumains. C’est extrêmement exigeant de s’adapter aux différentes positions de danse, et ce, même pour une artiste qui s’entraîne des heures et des heures chaque jour.
Rachel Kundzins en Fée Dragée. Crédit : Courtoisie
«Au fur et à mesure que tu progresses, il y a toujours un nouveau défi pour toi […]. Je pense que maintenant essayer de vraiment affiner tout ce que j’ai appris est un défi. Il faut rendre le mouvement sans effort et se concentrer sur tous les détails.» Comme Rachel le précise, ce n’est pas les mouvements en tant que tels qui sont les plus difficiles, mais plutôt savoir les rendre plus gracieux, plus fluides.
À lire aussi : Casse-Noisette, un immanquable du temps des Fêtes
La pandémie n’a d’ailleurs pas rendu les choses faciles pour Rachel et les autres danseurs de l’école. Avec la fermeture des écoles et les cours offerts en ligne, les danseurs ont dû pratiquer leurs mouvements chacun chez eux. Une situation que l’on peut facilement imaginer des plus compliquées, une scène étant plus grande qu’une pièce d’une maison.
«Beaucoup d’exercices ont été modifiés. Nous n’avions pas la place pour danser de la même manière qu’en studio», explique Rachel. Avec les routines modifiées en fonction de l’espace disponible à la maison, les sauts n’étaient bien sûr pas conseillés. Cabrioles, sauts de chat et autres mouvements aériens n’étaient donc pas possibles.
Le retour au studio a été un autre défi, mais un moment très attendu par tous les jeunes passionnés de ballet. «Nous étions tellement excités de quitter nos canapés», s’exclame Rachel, et ce, malgré les restrictions imposées dans les locaux de l’Alberta Ballet School.
Rachel Kundzins interpréte la danse de la Fée Dragée. Crédit : Courtoisie
«Nous devions porter nos masques et danser avec le masque est très difficile pour nous. C’est juste difficile de respirer». Rachel indique que, d’un autre côté, leur endurance sera «excellente» quand les masques ne seront plus obligatoires lors des entraînements.
Lorsqu’elle étudiait au Nutmeg Ballet Conservatory, Rachel a eu la chance de danser dans de nombreux spectacles, dont celui qui est toujours à l’affiche pendant Noël, le fameux Casse-Noisette.
«J’ai été dans beaucoup de spectacles. Je dirais quatre saisons de Casse-Noisette et sept spectacles par année. C’est tellement fantastique de partager cela avec le public et de créer quelque chose que les gens apprécient chaque année!»
Comme plusieurs autres danseuses, Rachel a eu la chance d’incarner la Fée Dragée, l’un des rôles les plus importants du spectacle de Casse-Noisette. «Les rôles varient. J’ai travaillé avec le groupe, puis j’ai eu l’occasion de danser seule sur scène et d’avoir un solo. La meilleure partie de la performance est d’avoir l’opportunité de performer la Fée Dragée.»
Même si cette année, Rachel et d’autres danseuses n’auront pas l’occasion de participer à un spectacle sur scène à cause des restrictions sanitaires et du nombre limité de personnages pouvant être sur scène en même temps, elle espère faire partie des heureuses élues qui contribueront, l’an prochain, à la beauté majestueuse du Casse-Noisette de Tchaïkovski.
Aussi pr�cis et difficile que puisse �tre le ballet, Rachel Kundzins est tomb�e amoureuse de cette danse classique et authentique � l�ge de 3 ans. Sa passion grandissante lincite � approfondir son apprentissage et � 13 ans, elle se lance � corps perdu en esp�rant un jour briller sur les sc�nes internationales.�
�Je mentra�ne tous les jours de 8h � 16h. Je me pr�pare pour un emploi professionnel dans une compagnie de ballet�, explique la ballerine. Stagiaire � l’Alberta Ballet School, Rachel suit un programme dentra�nement sp�cialis� et adapt� qui lui permettra en effet de faire partie dune compagnie de ballet professionnelle.�
Rachel Kundzins ex�cute une arabesque. Cr�dit : Courtoisie
Avant de rejoindre l’�cole de ballet � Calgary, Rachel Kundzins, issue dune famille francophile, vivait aux �tats-Unis, dans l�tat du Connecticut. Pendant quatre ann�es, elle aiguise ses pointes, affine son grand jet�, �lectrise sa pirouette au Nutmeg Ballet Conservatory, tout en poursuivant ses �tudes secondaires en ligne.
Avec le recul, et quelques ann�es dentra�nement plus tard, Rachel ne sait pas exactement ce qui la pouss�e � pratiquer cet art. �Je pense que quelque chose ma attir�e, mais je ne sais pas quoi. Il y avait une telle �l�gance dans le ballet que javais juste l’impression que je devais en faire partie�, raconte-t-elle.
Rachel nen d�mord pas : le ballet est un art complexe. Bien quelle le pratique depuis toute petite, elle assure quil y a toujours quelque chose de �difficile� � ex�cuter.�
Pour une novice, le ballet demande des efforts surhumains. Cest extr�mement exigeant de sadapter aux diff�rentes positions de danse, et ce, m�me pour une artiste qui sentra�ne des heures et des heures chaque jour.
Rachel Kundzins en F�e Drag�e. Cr�dit : Courtoisie
�Au fur et � mesure que tu progresses, il y a toujours un nouveau d�fi pour toi […]. Je pense que maintenant essayer de vraiment affiner tout ce que j’ai appris est un d�fi. Il faut rendre le mouvement sans effort et se concentrer sur tous les d�tails.� Comme Rachel le pr�cise, ce nest pas les mouvements en tant que tels qui sont les plus difficiles, mais plut�t savoir les rendre plus gracieux, plus fluides.
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La pand�mie na d’ailleurs pas rendu les choses faciles pour Rachel et les autres danseurs de l�cole. Avec la fermeture des �coles et les cours offerts en ligne, les danseurs ont d� pratiquer leurs mouvements chacun chez eux. Une situation que lon peut facilement imaginer des plus compliqu�es, une sc�ne �tant plus grande quune pi�ce dune maison.
�Beaucoup dexercices ont �t� modifi�s. Nous navions pas la place pour danser de la m�me mani�re quen studio�, explique Rachel. Avec les routines modifi�es en fonction de lespace disponible � la maison, les sauts n�taient bien s�r pas conseill�s. Cabrioles, sauts de chat et autres mouvements a�riens n�taient donc pas possibles.�
Le retour au studio a �t� un autre d�fi, mais un moment tr�s attendu par tous les jeunes passionn�s de ballet. �Nous �tions tellement excit�s de quitter nos canap�s�, sexclame Rachel, et ce, malgr� les restrictions impos�es dans les locaux de lAlberta Ballet School.
Rachel Kundzins interpr�te la danse de la F�e Drag�e. Cr�dit : Courtoisie
�Nous devions porter nos masques et danser avec le masque est tr�s difficile pour nous. Cest juste difficile de respirer�. Rachel indique que, dun autre c�t�, leur endurance sera �excellente� quand les masques ne seront plus obligatoires lors des entra�nements.�
Lorsquelle �tudiait au Nutmeg Ballet Conservatory, Rachel a eu la chance de danser dans de nombreux spectacles, dont celui qui est toujours � laffiche pendant No�l, le fameux Casse-Noisette.�
�Jai �t� dans beaucoup de spectacles. Je dirais quatre saisons de Casse-Noisette et sept spectacles par ann�e. Cest tellement fantastique de partager cela avec le public et de cr�er quelque chose que les gens appr�cient chaque ann�e!��
Comme plusieurs autres danseuses, Rachel a eu la chance dincarner la F�e Drag�e, lun des r�les les plus importants du spectacle de Casse-Noisette. �Les r�les varient. Jai travaill� avec le groupe, puis jai eu loccasion de danser seule sur sc�ne et davoir un solo. La meilleure partie de la performance est davoir lopportunit� de performer la F�e Drag�e.��
M�me si cette ann�e, Rachel et dautres danseuses nauront pas loccasion de participer � un spectacle sur sc�ne � cause des restrictions sanitaires et du nombre limit� de personnages pouvant �tre sur sc�ne en m�me temps, elle esp�re faire partie des heureuses �lues qui contribueront, lan prochain, � la beaut� majestueuse du Casse-Noisette de Tcha�kovski.
Le temps des Fêtes est le moment privilégié pour (re)découvrir le célèbre ballet Casse-Noisette. Ce spectacle imaginaire nous transporte dans l’univers du compositeur russe, Piotr Ilitch Tchaïkovsky. Les Calgariens pourront découvrir cet univers majestueux grâce à Alberta Ballet.
Ce ballet légendaire a été présenté pour la première fois le 18 décembre 1892 à Saint-Pétersbourg, en Russie. Comme toute féérie, il y a une jeune fille, Clara, qui reçoit en cadeau un casse-noisette en bois la veille de Noël. Celui-ci devient son meilleur ami et se transforme en prince après avoir combattu le Roi des souris. Et les voilà partis dans un royaume fantastique.
Spectacle de Casse-Noisette. Crédit : Paul McGrath
Edmund Stripe le sait, «pour l’Alberta et l’Amérique du Nord en général, c’est devenu une sorte de tradition de voir le ballet de Casse-Noisette et je sais que les gens seront ravis de finalement voir ce spectacle en personne».
Le danseur Alan Ma et la danseuse Luna Sasaki ont dansé lors du spectacle en 2017. Crédit : Paul McGrath
À lire aussi : Le Centre de santé Saint-Thomas transformé en galerie d’art
La danseuse Luna Sasaki joue le rôle de Clara dans le spectacle de Casse-Noisette. Crédit : Paul McGrath
Avec la pandémie, le chorégraphe Edmund Stripe et son équipe ont eu quelques difficultés avec les répétitions, car le nombre de danseurs pouvant accéder aux salles de studio était limité. «Nous avons en quelque sorte assemblé la production comme un puzzle, un groupe de danseurs dans un studio et un autre groupe dans un autre, mais tous vont enfin se retrouver sur scène», assure-t-il.
La danseuse Reilley McKinlay jouant le rôle de la Reine des Neiges. Crédit : Paul McGrath
«La Valse des flocons de neige est probablement ma partie préférée, c’est magique. Elle réveille l’esprit de Noël», exprime Edmund Stripe. Il décrit d’ailleurs sa joie et celle de sa troupe de pouvoir enfin vibrer de nouveau devant public.
La danseuse Reilley McKinlay jouant le rôle de la Reine des Neiges. Crédit : Paul McGrath
«C’est une bénédiction! Ça fait du bien d’être de retour sur scène», conclut Edmund Stripe. Alors, si vous ne connaissez pas encore l’histoire, profitez d’une des représentations à Calgary pour voir Clara et son cher Casse-Noisette combattre le Roi des souris.
Alberta Ballet présentera plusieurs représentations du ballet Casse-Noisette pendant le temps des Fêtes. Vous pouvez vous procurer des billets pour assister au spectacle à Calgary du 10 au 24 décembre.
Crédit : Paul McGrath
Le temps des F�tes est le moment privil�gi� pour (re)d�couvrir le c�l�bre ballet Casse-Noisette. Ce spectacle imaginaire nous transporte dans lunivers du compositeur russe, Piotr Ilitch Tcha�kovsky. Les Calgariens pourront d�couvrir cet univers majestueux gr�ce � Alberta Ballet.�
Ce ballet l�gendaire a �t� pr�sent� pour la premi�re fois le 18 d�cembre 1892 � Saint-P�tersbourg, en Russie. Comme toute f��rie, il y a une jeune fille, Clara, qui re�oit en cadeau un casse-noisette en bois la veille de No�l. Celui-ci devient son meilleur ami et se transforme en prince apr�s avoir combattu le Roi des souris. Et les voil� partis dans un royaume fantastique.
Spectacle de Casse-Noisette. Cr�dit : Paul McGrath
Edmund Stripe le sait, �pour l’Alberta et l’Am�rique du Nord en g�n�ral, c’est devenu une sorte de tradition de voir le ballet de Casse-Noisette et je sais que les gens seront ravis de finalement voir ce spectacle en personne�.
Le danseur Alan Ma et la danseuse Luna Sasaki ont dans� lors du spectacle en 2017. Cr�dit : Paul McGrath
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La danseuse Luna Sasaki joue le r�le de Clara dans le spectacle de Casse-Noisette. Cr�dit : Paul McGrath
Avec la pand�mie, le chor�graphe Edmund Stripe et son �quipe ont eu quelques difficult�s avec les r�p�titions, car le nombre de danseurs pouvant acc�der aux salles de studio �tait limit�. �Nous avons en quelque sorte assembl� la production comme un puzzle, un groupe de danseurs dans un studio et un autre groupe dans un autre, mais tous vont enfin se retrouver sur sc�ne�, assure-t-il.�
La danseuse Reilley McKinlay jouant le r�le de la Reine des Neiges. Cr�dit : Paul McGrath
�La �Valse des flocons de neige est probablement ma partie pr�f�r�e, c’est magique. Elle r�veille l’esprit de No�l�, exprime Edmund Stripe. Il d�crit dailleurs sa joie et celle de sa troupe de pouvoir enfin vibrer de nouveau devant public.�
La danseuse Reilley McKinlay jouant le r�le de la Reine des Neiges. Cr�dit : Paul McGrath
�Cest une b�n�diction! �a fait du bien d’�tre de retour sur sc�ne�, conclut Edmund Stripe. Alors, si vous ne connaissez pas encore lhistoire, profitez dune des repr�sentations � Calgary pour voir Clara et son cher Casse-Noisette combattre le Roi des souris.�
Alberta Ballet pr�sentera plusieurs repr�sentations du ballet Casse-Noisette pendant le temps des F�tes. Vous pouvez vous procurer des billets pour assister au spectacle � Calgary du 10 au 24 d�cembre.
Cr�dit : Paul McGrath
Cest le 8 novembre quest c�l�br�e la Journ�e nationale des v�t�rans autochtones. Un jour en hommage aux milliers de soldats – et � leurs familles – qui ont particip� � de nombreux conflits arm�s sans �tre reconnus. Un devoir de m�moire, mais aussi dacceptation des diff�rences vis-�-vis des personnes qui ont jou� un r�le essentiel dans de nombreuses guerres mondiales.
Comme plusieurs Canadiens de souche, de nombreux autochtones ont port� luniforme pendant la Premi�re Guerre mondiale, soit plus de 4 000 selon les archives du Mus�e canadien de la guerre bas� � Ottawa. � la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce sont plus de 3 000 membres des Premi�res Nations, ainsi qu’un nombre inconnu de M�tis, d’Inuits et d’autres Autochtones, qui avaient servi durant ce conflit. �Certains dans la Marine royale canadienne et dautres dans lAviation royale canadienne ou dans lArm�e canadienne.�
Toujours selon les archives du Mus�e, ces soldats autochtones ont souffert de discrimination raciale, linguistique et culturelle durant leur service militaire. Ils ont �t� victimes de pr�jug�s notamment � propos de leur culture, leur aspect physique et la couleur de leur peau, m�me si leurs comp�tences �taient �pr�cieuses�.
Rebecca Williams, la coordonnatrice principale de l�ducation pour The Military Museums Foundations (Fondation des mus�es militaires), ajoute que les soldats auraient pu �tre mieux trait�s par larm�e canadienne. �Le gouvernement canadien dans lensemble les a trait�s de mani�re OK�, dit-elle avec r�serve.�
Rebecca Williams, coordonnatrice principale de l�ducation pour la Fondation des mus�es militaires. Cr�dit : Courtoisie
Elle ajoute, �les militaires autochtones �taient trait�s tr�s diff�remment compar�s aux autres�. La plupart n’avaient pas acc�s aux m�mes avantages que les v�t�rans canadiens de souche. De plus, ils perdaient m�me leur statut dautochtone parce quils vivaient trop longtemps hors de leur r�serve.
Elle pr�cise dailleurs que les autochtones n�taient pas oblig�s de servir dans les forces arm�es canadiennes dans le cadre de la Loi sur les Indiens (1876). Plusieurs d�siraient sengager � cause du �go�t de laventure, un salaire r�gulier et trois repas par jour�.�
Malgr� les pr�jug�s et les contraintes, une cinquantaine de soldats autochtones ont notamment �t� d�cor�s pour leur bravoure apr�s avoir �t� tireurs d�lite et �claireurs pendant la Premi�re Guerre mondiale, selon les archives dAnciens combattants Canada.
Photoreportage : Journ�e nationale des v�t�rans autochtones au Mus�e militaire de Calgary
Des souvenirs m�morables�
Encore adolescent, le sergent v�t�ran Alan Clause a d� demander une permission parentale pour pouvoir rejoindre les Forces arm�es canadiennes. Il raconte que l�cole n�tait pas faite pour lui et quil voulait faire autre chose de sa vie.�
�Je navais que 17 ans quand je me suis engag� dans les Forces canadiennes et �a ma vraiment ouvert les yeux. C�tait mieux que nimporte quelle �ducation secondaire ou universitaire que jaurais pu obtenir.� Cela ma montr� ce qu�tait le monde et comment notre peuple interagissait avec les autres�, raconte-t-il.�
Le sergent v�t�ran Alan Clause prend la parole lors de la c�r�monie de la Journ�e nationale des v�t�rans autochtones au Mus�e militaire de Calgary. Cr�dit : Emmanuella Kondo
Vivant sur la r�serve des Six Nations situ�e pr�s de Brantford, en Ontario, le sergent v�t�ran Alan Clause a fait partie de larm�e canadienne pendant trois ans avant de rejoindre le Corps des Marines des �tats-Unis pendant six ans. Durant son service militaire, il a �t� d�ploy� au Vietnam. Ing�nieur de combat, son travail consistait alors � r�parer les routes et les pistes. Chaque matin, avec lescouade anti-bombe, il cherchait aussi des pi�ges routiers et des mines. �Je dois dire que c�tait toute une exp�rience, mais dans lensemble je le referais probablement.�
� lire aussi : Histoires de famille dans les Forces arm�es canadiennes
Une reconnaissance bien m�rit�e�
Le sergent v�t�ran Alan Clause n�tait pas le seul de sa r�serve natale � servir lors de la guerre du Vietnam. Ils �taient � l�poque plus dune vingtaine. Selon lui, les noms de six dentre eux figurent aujourdhui sur le mur comm�moratif du Parc des anciens combattants � Ohsweken, en Ontario, aux c�t�s de ceux des victimes des deux grandes guerres, sans oublier celle de Cor�e.
Pour lui, le 8 novembre est une journ�e tr�s importante � souligner partout au pays. Plusieurs de ces oncles ont port� l’uniforme pendant la Seconde Guerre mondiale et �cette journ�e est pour eux�. Un moment qui est parfois dur � vivre. �Cest difficile de mettre des mots, mais il est temps que nous soyons reconnus�, d�clare-t-il.�
Cette reconnaissance est sans aucun doute �bien m�rit�e� selon Rebecca Williams, fi�re de cet �v�nement qui rapproche les peuples et souligne les diff�rences. �Cet �v�nement a �t� organis� pour reconna�tre et se rappeler de leur service sous les drapeaux, souvent oubli� par le public�, pr�cise-t-elle.�
La coordonnatrice souligne que la c�r�monie qui a eu lieu au Mus�e militaire de Calgary le 8 novembre dernier, comme chaque ann�e depuis 2019, est tr�s symbolique. Cet �v�nement souligne aussi le d�sir de r�conciliation avec les peuples autochtones longtemps maltrait�s. �Nous voulions vraiment que le grand public sache quils ont servi, que lon peut d�couvrir leurs histoires, tout cela dans le cadre dun effort de r�conciliation.��
Le sergent v�t�ran Alan Clause termine en pr�cisant limportance de la Journ�e nationale des v�t�rans autochtones, mais aussi de la relation que lon doit cr�er avec ces anciens combattants au sein de notre soci�t�. �Il est important de se souvenir et de parler aux v�t�rans pas seulement aujourdhui, mais � chaque jour.��
Mus�e canadien de la guerre – Les soldats am�rindiens : https://bit.ly/3qyHlPP
Gouvernement du Canada – � propos des anciens combattants autochtones : https://bit.ly/3os2uID
LEncyclop�die canadienne – Loi sur les Indiens : https://bit.ly/3qR39GD�
C’est le 8 novembre qu’est célébrée la Journée nationale des vétérans autochtones. Un jour en hommage aux milliers de soldats – et à leurs familles – qui ont participé à de nombreux conflits armés sans être reconnus. Un devoir de mémoire, mais aussi d’acceptation des différences vis-à-vis des personnes qui ont joué un rôle essentiel dans de nombreuses guerres mondiales.
Comme plusieurs Canadiens de souche, de nombreux autochtones ont porté l’uniforme pendant la Première Guerre mondiale, soit plus de 4 000 selon les archives du Musée canadien de la guerre basé à Ottawa. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce sont plus de 3 000 membres des Premières Nations, ainsi qu’un nombre inconnu de Métis, d’Inuits et d’autres Autochtones, qui avaient servi durant ce conflit. Certains dans la Marine royale canadienne et d’autres dans l’Aviation royale canadienne ou dans l’Armée canadienne.
Toujours selon les archives du Musée, ces soldats autochtones ont souffert de discrimination raciale, linguistique et culturelle durant leur service militaire. Ils ont été victimes de préjugés notamment à propos de leur culture, leur aspect physique et la couleur de leur peau, même si leurs compétences étaient «précieuses».
Rebecca Williams, la coordonnatrice principale de l’éducation pour The Military Museums Foundations (Fondation des musées militaires), ajoute que les soldats auraient pu être mieux traités par l’armée canadienne. «Le gouvernement canadien dans l’ensemble les a traités de manière OK», dit-elle avec réserve.
Rebecca Williams, coordonnatrice principale de l’éducation pour la Fondation des musées militaires. Crédit : Courtoisie
Elle ajoute, «les militaires autochtones étaient traités très différemment comparés aux autres». La plupart n’avaient pas accès aux mêmes avantages que les vétérans canadiens de souche. De plus, ils perdaient même leur statut d’autochtone parce qu’ils vivaient trop longtemps hors de leur réserve.
Elle précise d’ailleurs que les autochtones n’étaient pas obligés de servir dans les forces armées canadiennes dans le cadre de la Loi sur les Indiens (1876). Plusieurs désiraient s’engager à cause du «goût de l’aventure, un salaire régulier et trois repas par jour».
Malgré les préjugés et les contraintes, une cinquantaine de soldats autochtones ont notamment été décorés pour leur bravoure après avoir été tireurs d’élite et éclaireurs pendant la Première Guerre mondiale, selon les archives d’Anciens combattants Canada.
Photoreportage : Journée nationale des vétérans autochtones au Musée militaire de Calgary
Des souvenirs mémorables
Encore adolescent, le sergent vétéran Alan Clause a dû demander une permission parentale pour pouvoir rejoindre les Forces armées canadiennes. Il raconte que l’école n’était pas faite pour lui et qu’il voulait faire autre chose de sa vie.
«Je n’avais que 17 ans quand je me suis engagé dans les Forces canadiennes et ça m’a vraiment ouvert les yeux. C’était mieux que n’importe quelle éducation secondaire ou universitaire que j’aurais pu obtenir. Cela m’a montré ce qu’était le monde et comment notre peuple interagissait avec les autres», raconte-t-il.
Le sergent vétéran Alan Clause prend la parole lors de la cérémonie de la Journée nationale des vétérans autochtones au Musée militaire de Calgary. Crédit : Emmanuella Kondo
Vivant sur la réserve des Six Nations située près de Brantford, en Ontario, le sergent vétéran Alan Clause a fait partie de l’armée canadienne pendant trois ans avant de rejoindre le Corps des Marines des États-Unis pendant six ans. Durant son service militaire, il a été déployé au Vietnam. Ingénieur de combat, son travail consistait alors à réparer les routes et les pistes. Chaque matin, avec l’escouade anti-bombe, il cherchait aussi des pièges routiers et des mines. «Je dois dire que c’était toute une expérience, mais dans l’ensemble je le referais probablement.»
À lire aussi : Histoires de famille dans les Forces armées canadiennes
Une reconnaissance bien méritée
Le sergent vétéran Alan Clause n’était pas le seul de sa réserve natale à servir lors de la guerre du Vietnam. Ils étaient à l’époque plus d’une vingtaine. Selon lui, les noms de six d’entre eux figurent aujourd’hui sur le mur commémoratif du Parc des anciens combattants à Ohsweken, en Ontario, aux côtés de ceux des victimes des deux grandes guerres, sans oublier celle de Corée.
Pour lui, le 8 novembre est une journée très importante à souligner partout au pays. Plusieurs de ces oncles ont porté l’uniforme pendant la Seconde Guerre mondiale et «cette journée est pour eux». Un moment qui est parfois dur à vivre. «C’est difficile de mettre des mots, mais il est temps que nous soyons reconnus», déclare-t-il.
Cette reconnaissance est sans aucun doute «bien méritée» selon Rebecca Williams, fière de cet évènement qui rapproche les peuples et souligne les différences. «Cet évènement a été organisé pour reconnaître et se rappeler de leur service sous les drapeaux, souvent oublié par le public», précise-t-elle.
La coordonnatrice souligne que la cérémonie qui a eu lieu au Musée militaire de Calgary le 8 novembre dernier, comme chaque année depuis 2019, est très symbolique. Cet évènement souligne aussi le désir de réconciliation avec les peuples autochtones longtemps maltraités. «Nous voulions vraiment que le grand public sache qu’ils ont servi, que l’on peut découvrir leurs histoires, tout cela dans le cadre d’un effort de réconciliation.»
Le sergent vétéran Alan Clause termine en précisant l’importance de la Journée nationale des vétérans autochtones, mais aussi de la relation que l’on doit créer avec ces anciens combattants au sein de notre société. «Il est important de se souvenir et de parler aux vétérans pas seulement aujourd’hui, mais à chaque jour.»
Musée canadien de la guerre – Les soldats amérindiens : https://bit.ly/3qyHlPP
Gouvernement du Canada – À propos des anciens combattants autochtones : https://bit.ly/3os2uID
L’Encyclopédie canadienne – Loi sur les Indiens : https://bit.ly/3qR39GD
Depuis 2019, le Mus�e militaire de Calgary c�l�bre la Journ�e nationale des v�t�rans autochtones le 8 novembre. Organis�e par The Military Museums Foundation (Fondation des mus�es militaires), la c�l�bration publique rend hommage � tous les autochtones qui ont servi sous le drapeau canadien. Cest aussi loccasion parfaite de visiter le Mus�e militaire de Calgary et de mieux comprendre le r�le jou� par les autochtones canadiens lors des grands conflits arm�s.
Le public, des membres de larm�e canadienne et, bien s�r, des v�t�rans autochtones se sont d�plac�s en grand nombre pour assister � cet �v�nement. Cr�dit : Emmanuella Kondo
Le mus�e Glenbow � Calgary est un des partenaires de l�v�nement et propose notamment au public de d�couvrir des outils traditionnels autochtones et de faire une visite du Mus�e militaire. Cr�dit : The Military Museums Foundation
Le directeur du Mus�e militaire, Dave Peabody, souhaite la bienvenue aux personnes qui se sont d�plac�es. Au revers de sa veste, il porte un coquelicot fait de perles traditionnelles autochtones. Cr�dit : Emmanuella Kondo
Le sergent v�t�ran Alan Clause porte un b�ret orn� de la roue m�dicinale qui symbolise la sant� et la gu�rison. Elle repr�sente aussi l’alignement et l’interaction continue des aspects physique, �motionnel, mental et spirituel des membres des Premi�res Nations. Cr�dit : Emmanuella Kondo
Le v�t�ran Clarence Wolfleg Sr a particip� � des op�rations de maintien de la paix des Nations Unies. Il a pris la parole lors des c�l�brations entourant la Journ�e nationale des v�t�rans autochtones au Mus�e militaire. Cr�dit : Emmanuella Kondo
Clarence Wolfleg Jr joue des percussions traditionnelles sous le regard fascin� des participants.
Cr�dit : Emmanuella Kondo
Visite de la salle dexposition Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians) guid�e par les membres de la Fondation des mus�es militaires. Cr�dit : The Military Museums Foundation
Chants traditionnels interpr�t�s par Chantal Chagnon et Cheryle Chagnon-Greyeyes pendant la c�r�monie de cl�ture. Cr�dit : The Military Museums Foundation