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Allen Jacobson, un maestro à la Cité Francophone

Allen Jacobson, un maestro à la Cité Francophone
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Saviez-vous qu’Allen Jacobson est non seulement directeur culturel de la Cité Francophone, mais aussi un musicien de renom ? Tromboniste, chanteur, compositeur, chef d’orchestre et professeur de musique, il s’est produit dans les salles de spectacles à travers le monde comme en Allemagne, au Danemark ou au Japon. 

N’ayant pas travaillé en français pendant une grande partie de sa vie, Allen Jacobson relate que sa sœur lui avait dit à l’obtention de son poste de directeur culturel de la Cité Francophone que sa mère, désormais décédée, aurait été fière de lui. En effet, elle était une fière Fransaskoise. Crédit: Courtoisie

 

La magie de son succès est de ne jamais dire non aux opportunités qui se présentent à lui. « Je pense que si on est ouvert et prêt pour chaque opportunité, tout peut arriver », souligne le pigiste musical.

Un piano en papier 

Allen Jacobson commence à suivre des cours de piano classique à l’âge de 8 ans avec Sœur Lamotte à l’Académie Assomption. Alors qu’il n’y a pas de piano chez lui, il en fabrique un en papier pour pouvoir pratiquer les notes et l’emplacement des doigts.

Par le biais des cours de piano, Sœur Lamotte voit en lui une grande passion pour la musique. Elle l’encourage d’ailleurs à poursuivre son parcours en musique lors de sa 7e année. « Moi, je voulais suivre des cours de sports pour jouer au hockey et au baseball », s’esclaffe Allen. C’est en 7e année que le futur musicien joue pour la première fois au trombone.

Une double vie professionnelle

Suite à plusieurs spectacles avec un orchestre de Jazz à l’Université de l’Alberta, Allen Jacobson, tromboniste du groupe, se fait remarquer. Tommy Banks, pianiste, compositeur et homme d’affaires de l’Ouest canadien lui propose de rejoindre le Tommy Big Band/Orchestra. « J’étais le plus jeune du groupe », se souvient Allen. Avec ce groupe, il participe à plusieurs festivals et tournées, enregistre de la musique et prend part à des émissions de télévision et radiophoniques.

De l’âge de 21 à 29 ans, Allen menait une double vie. Le jour, il travaille en tant que géographe dans le département de foresterie du gouvernement de l’Alberta et le soir, il est musicien. « C’était une scène de musique vibrante », raconte-t-il.

Pendant ces années, Allen joue avec plusieurs groupes et orchestres. Il part en tournée à de nombreuses reprises. Il joue dans les festivals de jazz partout au Canada et s’imprègne d’autres styles musicaux, dont la pop et le funk.

Entre deux continents

Freelancer, Allen Jacobson a partagé la scène avec des grands noms de la musique dont les saxophonistes P.J. Perry et Dave Liebman, le pianiste Richie Beirach et le trompettiste Conte Candoli. Crédit: Courtoisie

En 1989, Allen quitte son emploi pour s’installer graduellement sur le vieux continent. Pendant plusieurs années, il passe son temps entre l’Europe et Edmonton. En Europe, il joue du trombone dans l’orchestre de plusieurs comédies musicales comme Cats, Chicago, Cabaret et West Side Story. Lorsqu’il revient dans l’Ouest canadien, il fait notamment des concerts avec son complice, Tommy Banks.

À partir de 1997, il déménage avec sa femme également musicienne à Francfort, en Allemagne. Sur place, ses performances sont récompensées : professeur de musique à la Frankfurt Musik Hochshule, au Conservatoire Peter-Cornelius à Mayence et professeur invité à l’Université des arts du spectacle à Manheim.

« À l’Université Francfort, j’ai fondé le big band, le cours de jazz et le Festival de jazz qui en est presque à sa 20e année, l’année prochaine », affirme-t-il. Parallèlement, il continue à prendre part à des tournées musicales. Il devient finalement soliste puis chef d’orchestre pour l’Orchestre philharmonique de Baden et pour la Philharmonie européenne.

Un père de famille avant tout

En 2012, suite à son divorce avec sa femme, Allen décide de revenir à Edmonton pour être près de ses deux enfants. « J’ai laissé mes trois postes dans les trois universités, j’ai quitté tous mes travaux avec les orchestres et les théâtres de musique pour être ici, avec mes enfants ».

De 2012 à 2018, il est coordinateur de développement de la communauté de la ville de Morinville et gérant de la course cycliste intitulée le Tour d’Alberta, le tout en se laissant parfois aller pour sa passion de la musique. « Depuis mon retour à Edmonton, je retourne en Europe au minimum une fois par année pour faire des concerts avec mes anciens élèves ».

En 2018, il devient gérant du Canoë Volant et gérant culturel à la Cité Francophone. Son travail lui donne « l’opportunité de rattraper mon sens de la francophonie » puisqu’il n’avait pas pratiqué la langue française depuis des décennies.

Présentement, Allen Jacobson continue la musique. « J’ai des demandes de composition pour octobre-novembre à Londres, à Copenhague. Et peut-être que l’année prochaine, je serai en Afrique du Sud avec The Diany Project ». Un groupe de musique folklorique et jazz dont il est membre depuis 22 ans.

Pour écouter la musique d’Allen Jacobson: https://soundcloud.com/user-698471668.