Résidente de Lethbridge depuis 2014, Mylène Beaulieu constate que la communauté francophone et les francophiles ne se mélangent pas. À la tête de l’ACFA régionale de Lethbridge depuis le 13 septembre dernier, la nouvelle directrice s’est donné pour mission de les réunir.
Suppléante à l’école francophone La Vérendrye de 2015 à 2017 et aide-élève à l’école d’immersion française Nicholas Sheran Elementary School de 2017 jusqu’à sa nomination au poste de directrice de la Régionale, la Québécoise Mylène Beaulieu connaît bien ce qu’elle appelle «les deux francophonies de Lethbridge».
Elle sait notamment que les francophiles ont de la difficulté à s’intégrer à cette communauté francophone composée principalement de Québécois et de Français. En devenant directrice de l’ACFA régionale de Lethbridge, elle compte briser la glace et lever cette barrière qui sépare les deux mondes. «Je veux emmener les francophiles à l’ACFA avec moi et qu’ils me suivent dans les activités.» Une belle façon de réunir tous les adeptes de la langue de Molière.
Un concours de citrouille pour Halloween
Pour Mylène Beaulieu, il est hors de question d’attendre la fin de la pandémie pour commencer à inviter les francophiles à se joindre à la Régionale. «Ça commence maintenant!», s’exclame-t-elle en souriant. Sa première activité est un concours de citrouilles qui inclut autant les futurs membres que les membres actuels.
Une citrouille gratuite est remise à chacun des participants. Ils viennent la chercher au bureau de l’ACFA régionale, la décorent à la maison et en prennent une photo qu’ils envoient à l’organisme. «On a des prix à gagner et des catégories adultes et enfants.» Vous pourrez retrouver les gagnants dans nos pages. Au moment de la rédaction de cet article, elle avait déjà reçu 39 photos. Un succès!
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Un spectacle en personne pour se retrouver et d’autres à venir
Le spectacle de Fred Pellerin, tenu dans le cadre du festival Coup de cœur francophone, est le premier évènement que la directrice organise. Ainsi, le 8 novembre dernier, ce fut l’occasion pour tous de «se réapprivoiser à nouveau». Ce spectacle était aussi le premier évènement organisé en présentiel depuis le début de la pandémie.
Pour ce qui est des prochaines activités de l’ACFA régionale de Lethbridge, elles sont encore en train de «mijoter» dans la tête de la directrice. «Rien n’a été mis sur papier.» Elle fera le point dans les prochains jours, en fonction de ce qu’elle a vu lors du spectacle de Fred Pellerin, et commencera alors à planifier la programmation. «Avant tout, je veux que les membres soient confortables à assister à des activités en présentiel.»
Une passion pour le baseball
Originaire de Val-d’Or, une municipalité de l’Abitibi-Témiscamingue, la Québécoise se souvient combien ses parents l’ont impliquée dans la vie communautaire. Avec sa famille, elle a, entre autres, été bénévole lors de l’édition d’été des Jeux du Québec en 1987. Cette compétition sportive pour les athlètes québécois de moins de 18 ans avait lieu, cette année-là, dans sa ville natale.
Joueuse de baseball pendant son enfance, elle s’est aussi impliquée bénévolement dans cet univers après avoir terminé son baccalauréat en communication sociale à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Elle a notamment coordonné à trois reprises les championnats canadiens de baseball de la Petite ligue canadienne (Little League Canada). C’est grâce à cette organisation sportive qu’elle a rencontré son mari. C’est aussi par amour qu’elle l’a suivi à Lethbridge.
Aujourd’hui, elle est heureuse et fière de pouvoir utiliser son expérience dans les domaines de l’événementiel, du développement communautaire et de l’éducation dans son nouveau rôle au sein de l’ACFA régionale de Lethbridge. «Le français, la communauté et le sens d’appartenance m’interpellent extrêmement.»