Avec la campagne présidentielle en cours aux États-Unis et les accusations flamboyantes de Trump, l’arène politique aux États-Unis ne semble-t-elle pas plus détraquée que jamais?

Je me souviens clairement de la première fois où j’ai été confrontée à la pression des pairs.

Je m’appelle Malum. Je suis la force surnaturelle du mal. Invisible et omniscient, je dérive parmi les hommes. La dernière fois que je t’ai rendu visite, je t’ai incité à faire une mauvaise action. Je suis si sournois que tu n’as même pas soupçonné ma présence.

Noël approche et je sens déjà l’odeur croustillante du poulet rôti qui sort du four et m’enveloppe comme les guirlandes étreignent le sapin de Noël. Pendant ce temps, Mama est au téléphone, un rituel avec la famille restée au pays.

Je souris devant le miroir tout en finissant de me brosser les dents. Dans mon reflet, je vois de grands yeux éblouissants, une tête en forme de poire à cause de mes cheveux crépus en chignon et un sourire à qui il manque les deux dents de devant. Je ressemble plus à Patrick l’étoile de la série télévisée Bob l’éponge qu’à la petite fille mignonne dont mes tantes s’enorgueillissent en me tirant et m’embrassant les joues.

Yeux écarquillés et silence absolu… voilà ce qui m’entoure après avoir battu cette «mioche» dans l’autobus scolaire en prématernelle. C’était surprenant et inhabituel pour moi aussi.

Nous avons tous grandi en entendant des anecdotes embarrassantes de quand nous étions jeunes. Une de celles qui me concernent est probablement liée au manque de sommeil.

C’est la fin de la journée et nous nous sommes assis à la bibliothèque pour nous détendre après un examen final difficile. Mes camarades et moi nous libérons de nos inquiétudes face aux prochains en discutant des vacances d’été.